Le premier ministre a initié un décret n°2019 -0020 PM-RM du 17 janvier 2019 portant création d’un cadre de concertation nationale.
Le cadre de concertation nationale est créé entre le Gouvernement, les partis politiques et la société civile avec pour mission de donner des propositions au Gouvernement sur les questions qui lui sont soumises, à savoir :
- Les orientations à donner au comité d’Experts chargé de la révision de la Constitution ;
- Les projets de texte portant créations des circonscriptions administratives et des collectivités territoriales ;
- La modification de la loi électorale ;
- Les projets de lois organiques fixant le nombre des Députés et des Sénateurs au parlement ;
- Le chronogramme des consultations référendaires, de l’élection des Députés à l’Assemblée nationale, de l’élection des conseillers des collectivités territoriales et l’élection des Sénateurs.
Au vu des orientations anticonstitutionnelles, antidémocratiques et discriminatoire par la composition des membres de ce cadre de concertation nationale qui plus est exclusif et non inclusif, le BRDM rejette complètement cette pseudo concertation nationale dont l’objectif inavoué consisterait à transplanter les clauses de l’Accord pour la paix et la réconciliation du Mali issu du processus d’Alger dans la Constitution et mettre en place les jalons de la partition du pays, choses qui sont aux antipodes de la demande de la classe politique, de la société civile, bref du peuple malien.
Par conséquence, le BRDM exhorte le Gouvernement à chercherplutôt la voie d’un dialogue national inclusif au cours duquel tous les sujets seront abordés sans tabou.
Il demande aux forces vives de la nation de rester vigilantes et de tout mettre en œuvre pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale du Mali.
Bamako, le 14 Février 2019
Le Président du BRDM
Oumar MC KONÉ
Source: L’ Aube