M. Albert Gerard Koenders, chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a tiré samedi un bilan “satisfaisant” de six mois de présence de cette mission.
Mise en place officiellement le 1er juillet 2013, la MINUSMA a “contribué à la stabilisation du pays en apportant un soutien sé curitaire, politique et humanitaire, particulièrement dans les ré gions du Nord”, a-t-il indiqué à la presse.
Cette mission a favorisé le bon déroulement des scrutins pré sidentiels et législatifs ainsi que le redéploiement progressif de l’administration dans les régions nord de Tombouctou, Gao et Kidal, a-t-il souligné.
Dans le domaine sécuritaire, notamment dans le septentrion du Mali, sa présence, en coordination avec les forces de défense et de sécurité maliennes ainsi que la force “Serval” déployée par la France, a permis d’entamer “un retour à la normalisation de la situation”, a relevé M. Koenders.
Mais, le défi sécuritaire reste encore énorme. “Les récents é vénements tragiques, et notamment les attentats terroristes, nous rappellent cependant que les défis à surmonter restent nombreux”, a-t-il fait remarquer.
Au cours des deux derniers mois, la MINUSMA a été plusieurs fois prise pour cible. D’abord à Tessalit au mois d’octobre où deux “casques bleus” tchadiens ont perdu la vie. Ensuite, il y a quelques jours à Kidal, deux soldats sénégalais de cette force ont été tués suite à une attaque-suicide contre la Banque malienne de la Solidarité (BMS).
“Ces événements démontrent qu’il est crucial que nous avancions ensemble pour rétablir la tranquillité à laquelle chaque citoyenne et chaque citoyen du Mali a droit”, reconnaît M. Koenders.
Les Nations Unies ont également investi beaucoup d’efforts pour l’ensemble de la population. Par exemple, 77 % des centres de santé et des dispensaires dans le nord sont aujourd’hui partiellement ou complètement opérationnels.
La MINUSMA a aussi participé, en partenariat avec l’UNICEF et le gouvernement malien, au retour à l’école de 500.000 enfants sur l’ensemble du territoire. Tout comme plus d’un million de personnes ont pu bénéficier de l’aide alimentaire fournie par le système des Nations Unies au Mali.
Présentement, de nombreux projets de réhabilitation d’ infrastructures sont en cours de réalisation au profit de l’ agriculture, de la presse, des organisations de la société civile et de toutes les couches de la population malienne, a indiqué le chef de la MINUSMA.
C’est à dire que, grâce à la MINUSMA, “des avancées significatives ont été enregistrées vers la restauration de l’ordre constitutionnel et de l’intégrité territoriale au Mali”, a noté M.Koenders.
“Il reste cependant de nombreux défis à relever”, a-t-il ajouté, citant notamment le processus de cantonnement et de dé sarmement des rebelles touaregs, qui se trouve encore dans une phase préliminaire, ainsi que le retour des institutions de la justice dans les différentes régions du Nord, qui n’est pas assez satisfaisant.
“J’ai grand espoir que l’année 2014 verra une véritable ré conciliation permettant le développement économique, la stabilité politique et sociale qui pourra apporter à la nation malienne la paix et l’harmonie”, a estimé M. Koenders.
Pour ce faire, il encourage le gouvernement et le peuple malien à persévérer “sur la voie du dialogue inclusif pour discuter des vrais problèmes qui sont à la source du conflit et ainsi trouver des solutions ensemble”.
“Restons tous inspirés par l’exemple d’un grand Africain ré cemment disparu, Nelson Mandela, dont l’esprit continue à nous montrer la voie”, a conclu M. Koenders. Fin