Après une interruption de deux ans suite aux événements que le Mali a connus, les rencontres de Bamako, biennale africaine de la photographie, sont de retour. La 10ème édition est prévue en novembre 2015.
L’information a été donnée par le ministre de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo, au cours d’une conférence de presse le samedi dernier au Musée national. Elle était accompagnée par l’ambassadeur de France, Giles Huberson, du délégué général à la biennale, Samuel Sidibé, et de la directrice artistique, Bisi Silva, commissaire indépendante.
Organisées tous les deux ans depuis 1994, les rencontres de Bamako, biennale africaine de la photographie, sont la première et la principale manifestation consacrée à la photographie africaine. Véritable plate-forme de découvertes, d’échanges et de visibilité, les rencontres de Bamako s’inscrivent comme lieu incontournable de révélation des photographes africains et de rencontres avec les professionnels du monde entier. Elles sont coproduites par l’institut français et le ministère de la Culture.
Cette 10ème édition est une opportunité pour réfléchir et proposer de nouvelles perspectives. Elle a pour thème provisoire «le temps conté, Telling Time». Cette thématique vise à utiliser la photographie comme un médium d’exploration de la notion de temporalité à travers la narration du passé, du présent et du futur.
Le ministre de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo, a souligné que l’organisation de la biennale africaine de la photographie dans le contexte du Mali devient une affaire de place de notre pays dans le concert des nations. «Il est donc important pour notre pays de faire aboutir l’événement qui reprend après une période d’interruption de deux liée aux événements de 2012 et 2013», a- t-elle déclaré.
Avant de souligner que l’importance de cet aboutissement tient à un certain nombre de considérations. D’abord, pendant longtemps, la biennale a été l’unique sur le continent en tant qu’outil de promotion de la photographie et des photographes. Elle a rappelé aussi que 80 à 90% des photographes ont été révélés ou primés à Bamako.
Le ministre N’Diaye Ramatoulaye Diallo a également fait savoir que la biennale de la photographie est un outil de coopération régionale et internationale, dont la relance, en ce moment, contribuera à donner une image du Mali. Selon elle, le gouvernement du Mali contribue au budget de l’événement à hauteur de 80 millions de Fcfa.
Pour l’ambassadeur de France, Giles Huberson, la biennale africaine de la photographie est un événement international qui participe au rayonnement du Mali sur le sujet important qu’est l’art, mais aussi qui marque le retour à la normalité. D’où son souhait est de voir les Maliens se retrouver à l’issue des pourparlers d’Alger. En ce qui concerne l’engagement de la France qui contribue au budget de l’événement à hauteur de 150 millions de Fcfa, l’ambassadeur a expliqué qu’il se justifie par la confiance au projet.
Quant à la directrice artistique de la biennale africaine de la photographie, commissaire indépendante, Bisi Silva, outre les expositions, le projet artistique d’élaboration en cours prendra en compte plus largement le public local. L’espace public sera au centre des préoccupations avec des expositions en plein air, des projections et des animations publiques.
Diango COULIBALY
Source: Le Reporter