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Bénin : “Ne pas laisser la gestion du football à une faune de profiteurs”, selon Félix Sohoundé Pépéripé

Félix Sohoundé Pépéripé est un journaliste béninois observateur du football de son pays depuis près de 20 ans. Membre de la Commission média de la CAF, il est notamment chef du service Sport de Soleil FM, une des radios les plus écoutés du Bénin, et de Radio Tokpa. Il est aussi correspondant sport de de Radio France internationale (RFI) au Bénin. Au cours de cet entretien, ce farouche adversaire du président de la Fédération béninoise de Football (FBF), Augustin Ahouanvoebla, livre à Afrik-foot son analyse de la crise qui secoue le football au pays des Ecureuils.
federation beninoise football

A Porto-Novo,

Le 27 mars dernier, le gouvernement béninois a retiré son agrément à la FBF, justifiant de problèmes de malversations et de gouvernance qui ont entraîné notamment la suspension de la sélection U 17 béninoise par la CAF de toute compétition officielle depuis le 4 septembre 2014, pour avoir tenté de falsifier l’âge de certains joueurs. Le président de la FBF, Augustin Ahouanvoebla, a déclaré que l’agrément n’a jamais existé, qu’en pensez-vous ?

Aujourd’hui cela n’existe pas, mais si demain cela l’arrange, cela existe. Pour toutes les fédérations au Bénin, je pense que cela existe. Vous êtes fédération de quelle manière ? Vous recevez les subventions comment si il n’y a pas un agrément entre le gouvernement et vous ? Je pense que ce monsieur perd les pédales. Je ne le juge pas, je laisse les béninois constater et la CAF et la FIFA agir. Il y a toujours eu un agrément. C’est le contrat qu’il y a entre vous et le gouvernement.

Vous êtes favorable à cette décision du ministre ?

Oui, parce que ce comité exécutif présidé par monsieur Augustin Ahouanvoebla nous en fait voir de toutes les couleurs. D’abord la suspension de toute les compétitions officielles de la CAF et de la FIFA de nos catégories inférieures. Imaginez-vous quelqu’un qui a 17 ans aujourd’hui. Après deux années, il ne pourra plus jouer les juniors, même les cadets c’est foutu. C’est criminel. C’est pour cela que moi et beaucoup de confrères, on dit bravo au gouvernement béninois pour avoir mis fin à la pagaille.

Les subventions de la FIFA, les subventions de l’Etat, on ne sait pas comment ils gèrent cela

Cette “pagaille” que vous évoquez semble avoir commencé dès l’élection du président de la Fédération béninoise de football, le 23 août 2013, pour quelles raisons ?

On avait décidé de choisir le moindre mal. (Lors de l’élection du président de la FBF) Il y avait en lisse, deux oiseaux du même plumage, à savoir Augustin Ahouanvoebla, que je ne considère plus comme président depuis le retrait de l’agrément, et Bruno Didavi, ancien vice-président de la Fédération béninoise de football. Il n’y avait que deux candidats en lisse car les textes disent qu’il faut avoir fait au moins un mandat en tant que membre du comité exécutif pour pouvoir se présenter. Les autres membres n’avaient pas fait de mandat entier. Ils ne pouvaient pas se présenter. (…) Ils ont mis ces textes pour empêcher les candidats de se présenter. On s’est dit : il faut choisir le moindre mal. Il y en avait deux. Augustin Ahouanvoebla est venu et a oublié que ce qu’on dit pour se faire élire peut vous causer des problèmes si vous ne faîtes pas ce que vous dites. Si vous arrivez en disant que vous allez construire des stades, organiser des championnats, vous allez donner beaucoup d’argent au club. Le championnat sera professionnel comme du temps de Sébastien Adjavon.(1)

Alors, comment la crise a éclaté ?

On a élu un nouveau président parce qu’on pensait que l’ancien n’était pas bon (Anjorin Moucharaf, qui a démissionné en juillet 2013, après 12 ans à la tête de la fédération). Un candidat arrive issue de son école. Avant, le championnat était professionnel (2) quand il y avait Sébastien Adjavon (qui est le président de la radio Soleil FM où Félix Sohoundé Pépéripé est le chef du service Sports, ndlr). Mais il est parti car il a dit qu’il y a trop de voyous. Ce sont des gens qui n’ont aucun job, qui viennent dans le football pour se faire de l’argent. Et malgré tout ce que leur a donné Adjavon, car ils ont pris de l’argent pour le développement du football, des subventions de la FIFA, des subventions de l’Etat, on ne sait pas comment ils gèrent cela. Adjavon a dit qu’il ne voulait pas cautionner cela et il est parti (en décembre 2010, ndlr).

- Félix Sohoudé Pépéripé explique pourquoi il n’a pas voulu faire la paix avec Augustin Ahouanvoebla lors d’une rencontre au Brésil organisée par la CAF

Le président de la FBF n’a pourtant pas été condamné par la justice béninoise ?

La justice béninoise a démontré, à l’image de la justice américaine avec la FIFA, qu’en cas de fraudes ou d’escroqueries, on peut arrêter même un président de fédération. Ahouanvoebla a déjà fait de la prison. Il a été accusé de détournement. Pour son honorabilité, il devrait se conduire autrement. Je constate avec beaucoup de gêne, que cinq membres de son comité exécutif, dont quatre vice-présidents, l’accusent de détournement, de mauvaise gouvernance, de mauvaise gestion. C’est cela qui a créé la crise. C’est la réalité cela.

Le président de la FBF a aussi porté plainte…

Pour bâillonner la presse c’est vite-fait. Il suffit de les assigner en justice. Mais nous, on n’a pas peur, car on parle avec des preuves. On ne parle pas en l’air, depuis toujours.

Il y a eu plusieurs manifestations, le président a voyagé au nom du Bénin. Dans un pays qui se respecte, on devrait l’arrêter

Vous avez évoqué la décision de la CAF du mois de septembre 2014, de suspendre la FBF pour toute les catégories d’âge pour justifier le retrait de l’agrément. La FBF s’est défendue d’en être responsable. Elle avait fait valoir que la CAF a reconnu qu’il s’agissait d’une “erreur administrative en matière d’enregistrement ou d’indication des dates de naissance sans intention délibérée“, comment interprétez-vous cela ?

Je pense qu’il est en train de mentir. Je tiens compte des documents qu’il a envoyé à la CAF. Je tiens compte de la lettre de la CAF et du secrétaire général, monsieur Hicham El Amri, qui développe tout ce qu’il s’est passé. Ce n’est pas l’ancien bureau qui est responsable. Et même si c’était le cas, il arrive en disant qu’il va changer les choses…il ne laisse pas de chances aux jeunes qui sont derrières. Ils vont jusqu’à naturaliser des Nigérians, des gens pour jouer à la place des autochtones, mais quand est-ce que les nôtres vont jouer ? Monsieur a persisté dans la tricherie. On a lu sa correspondance adressée à la FIFA, en des termes très violents. Et on a eu aussi accès à la réaction de la CAF. Monsieur Ahouanvoebla a été obligé de présenter des excuses, d’abord à l’ancien président qu’il a incriminé, ensuite à la CAF. Il l’a fait. On a copie de tout cela. Puisqu’on dit qu’une faute avouée et à moitié pardonné, mais persister dans l’erreur comme il le fait, c’est cela qui est grave.

Le ministre a aussi évoqué une mal-gouvernance et des malversations pour évoquer le retrait de cet agrément, qu’en pensez-vous ?

Ce n’est pas seulement le ministre. Ils sont devant un juge béninois. Hier, ce sont quatre vice-président et un membre du comité (exécutif de la FBF), qui ont porté plainte contre leur président et le secrétaire général. Ils ont été entendus. Demain le secrétaire général va être entendu (il a été entendu depuis, ndlr). Cela veut dire qu’il y a des problèmes. Le ministre est obligé d’agir. On ne peut pas laisser des gens d’un même comité s’invectiver par médias interposés. On aurait accusé le gouvernement d’être irresponsable. C’est pour cela que je dis que le gouvernement a bien fait de retirer l’agrément pour voir clair dans ce qu’il se passe.

Le président de la FBF et des membres de la FIFA ont pourtant indiqué que le gouvernement n’avait pas à s’ingérer dans les affaires du football béninois ?

Je suis dans le système, dans le football, depuis longtemps. J’ai suivi ces deux décennies tous les congrès de la CAF et de la FIFA et je sais comment cela fonctionne. Ils n’ont jamais dit cela, et je vous demande simplement d’attendre le rapport de la mission qui est venu à Cotonou pour savoir ce qu’il s’est passé. Ici, il n’y a pas d’ingérence, le gouvernement n’est pas venu dire “je dissous la fédération”. Il n’a fait que retirer son agrément à lui. C’est tout. Sachant que s’il retire son agrément, cette fédération devient une coquille vide. La fédération fait ce qu’elle veut. La preuve, c’est qu’ils ont continué à voyager au nom du Bénin alors que le pays leur a retiré son agrément. On était à Zurich, ils sont arrivés à Zurich, pour l’élection de Blatter. Il y a eu plusieurs manifestations, le président a voyagé au nom du Bénin. Dans un pays qui se respecte, on devrait l’arrêter, c’est du flagrant délit. C’est un bras d’honneur au gouvernement. On ne peut pas se prévaloir du titre de député pour bafouer les règles.

Justement, il répond que c’est parce qu’il est député d’opposition, du PRD, que le président de la République veut sa peau. Il a indiqué qu’on lui reprochait que la région d’où est originaire le président n’était pas dans le championnat qui s’est arrêté.

C’est un menteur. C’est un ami du chef de l’Etat et moi, il me l’a avoué. Aujourd’hui il veut faire du désordre et mettre la pagaille. Nous parlons du développement du football béninois. Je pense franchement qu’il n’est pas dans le débat. Il y a des chèques qui prouvent qu’il a mis de l’argent directement sur son compte personnel.

Le siège de la fédération était occupé militairement. Depuis plusieurs semaines, ils se sont retirés et Augustin Ahouanvoebla a pu reprendre possession des lieux, comment expliquez-vous cela ?

Au début, ils ont mis des gens pour que les membres de la fédération incriminés n’aillent pas retirer les documents officielles, car on parle de malversations. Il faut bien que le gouvernement sécurise les lieux, d’abord pour que les deux camps n’aillent pas s’affronter, ensuite pour que les papiers ne soient pas volés, je pense que c’est pour cela. Maintenant que la CAF et la FIFA sont imprégnés du sujet, faut-il continuer à laisser les agents là alors qu’il a autre chose à faire et que la CAF et la FIFA vont rendre leur décision ? Avec tout ce que je connais, je pense quand même que si la FIFA pour une fois décide, après avoir envoyé un collaborateur (Primo Covaro, à la tête d’une délégation envoyé le 3 mai à Cotonou, ndlr) et on sait comment il a été entouré, comment il a été pris en compte par une partie…

C’est à dire ? Pourquoi dites-vous cela ?

Il a été acheté par un groupe.

On lui a collé une belle fille béninoise qui a joué tout le jeu. On les a vu dans les bistrots, en boite de nuit”

Par qui ?

Je ne sais pas mais, c’est ce que nous apprenons. On lui a collé une belle fille béninoise qui a joué tout le jeu. On les a vu dans les bistrots, en boite de nuit, en compagnie d’un groupe. Est-ce que c’est cela qui a réveillé la FIFA ? Parce que Blatter dit qu’il va partir dans l’honneur, par la grande porte. Est-ce que c’est parce qu’il ne veut pas qu’on dise après que son mandat a vraiment été une catastrophe qu’il a envoyé une nouvelle mission (le 22 juillet 2015) ? Je n’en sais rien mais je pense que c’est pour cela. Cette mission est venue jusqu’à écouter un chef d’Etat. La FIFA va finir par comprendre que c’est le gouvernement qui construit les stades, que c’est le gouvernement qui donne de l’argent pour la promotion et le développement du football dans son pays. C’est le gouvernement qui est le premier responsable, quand même, du football. Il a délégué son pouvoir à un groupe, s’il fait n’importe quoi, il faut le rappeler à l’ordre, si possible le sanctionner. Je pense que Blatter aujourd’hui à compris car il a dit à Zurich qu’il voulait laisser une maison de la FIFA propre et sans corruption. Je pense qu’il est sur la bonne voie et c’est pour cela qu’il a envoyé une nouvelle mission récemment.

Justement, les représentants de la dernière mission conjointe de la CAF et de la FIFA qui se sont rendus au Bénin, Omari Constant et Abega Prosper, sont les mêmes qui avaient été missionnés par ces institutions pour jouer le rôle d’observateur lors de l’élection du président de la FBF le 23 août 2013. Pourquoi la CAF et la FIFA n’ont pas envoyé d’autres personnes ?

Primo Covaro était présent aussi. Pourquoi ils n’en ont pas parlé alors ? Il ne faut pas que les gens se moquent de nous. J’ai lu l’interview d’Augustin Ahouanvoebla, en principe on ne parle pas comme cela. Je pense que la CAF et la FIFA ont déjà lu l’interview. Ils aviseront certainement. Il a attaqué ces instances, ce qui ne se fait pas.

Mais pourquoi ont-ils été envoyés à nouveau alors qu’ils ont été accusés d’avoir pris partie, notamment par Augustin Ahouanvoebla ?

Personne ne les a accusé de prendre partie, c’est faux. Il faut respecter les textes, ce qu’ont fait ces deux émissaires. On a repris les élections (après celles du 23 août 2013). Et Ahouanvoebla a gagné finalement. Après cet incident, on a dit qu’il fallait définir clairement les choses. Il a été élu et nous avons tous applaudi. Les deux camps s’étaient accordés sur le litige avant les élections. Ce n’est pas à nous, quand il y a crise, de demander à ce que telle ou telle personne vienne pour superviser. Non, c’est à la CAF et à la FIFA de décider. Covaro a toujours été en Afrique. Omari, je l’ai vu un peu partout. Abega, n’en parlons pas, je l’ai toujours vu en Afrique. Le problème n’est pas celui-là. Le problème est qu’il y a eu une suspension de deux ans pour tricherie, et que au sein du comité exécutif de la FBF, près de cinq membres se sont retournés contre leur président. Est-ce que c’est vrai que le président (Augustin Ahouanvoebla) a pris de l’argent ? Ok, les gens ont les preuves.

Vous avez les preuves ?

J’ai les preuves, puisqu’il m’a assigné moi-même, j’ai fait une exception de vérité. Je l’attends au tribunal. Lui-même sait que si je n’ai pas de preuve, je ne parle pas. On s’est connu.

Vous pouvez nous les fournir ?

Je ne l’ai pas sur moi. C’est avec mon avocat, mon huissier. Cet homme, il est capable de tout. Il m’a menacé de mort. Je suis allé porter plainte contre X. Il est capable de ça. Nous, on pensait qu’il avait changé.

Sur quoi peuvent déboucher ces missions de la FIFA et de la CAF ?

On attend tous de voir, on croise les bras. Ce que je sais c’est qu’ils prendront la bonne décision. Ils sont venus constater que c’est la pagaille.

Pourtant certains représentants de la FIFA, notamment Jérôme Valcke, le secrétaire général de l’organisation, ont critiqué “l’ingérence” du gouvernement ?

Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, est-ce qu’il y a ingérence lorsque un gouvernement retire son agrément à quelqu’un ? Il n’y a pas ingérence. Il y aurait eu ingérence si le gouvernement avait dissout la fédération. Le président de la République a bien réfléchi, il a été bien conseillé. Le président de la République, ici, au moins pour une fois, il a bien fait. Il faut un changement. Le peuple ne fait qu’applaudir à cela. On ne peut pas laisser la gestion de notre football à une faune de profiteurs. Je pense qu’il faut arrêter. On ne peut pas continuer comme cela.

Il faut tout casser et reprendre à zéro

La FBF ne risque-t-elle pas de se faire suspendre ?

Pas suspendre. Si j’étais à la FIFA, je ferais ce que le peuple veut : la réconciliation.

Quelles seraient les conséquences de cette suspension ?

Si c’était le cas, aucune conséquence. Je vous dis que tout le monde va applaudir, sauf ceux qui émargent au budget de la fédération, sauf eux qui sont prêts encore à lécher les chaussures du président de la fédération parce qu’ils n’ont que cela à faire. A l’image de ce que veut la majorité des béninois, il faut qu’il y ait une refondation du football béninois. Ceux qui mangent, ils ne sont pas nombreux. Lorsque que le poisson vous dit que “dans l’eau, le caïman pleure, il coule des larmes, c’est qu’il le sait”, c’est un proverbe africain. Eux tous ils sont dans l’eau et c’est eux qui savent. Quand tout à coup, il y en a cinq qui se détachent. C’est eux qui savent pourquoi. Ils ont démontré qu’il y a des malversations. On a un président qui est partout. Il est dans le Cos-Lépi (Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale provisoire informatisée), président de groupe parlementaire, il est chef des Zangbéto et il est tout à la fois (rires). Ca ne peut pas marcher !

Quelles seraient les solutions pour mettre fin aux affaires de corruption qui reviennent régulièrement dans le football béninois ?

En tant que journaliste ou en tant que citoyen, on constate que cela ne va pas, qu’il y a la division. Il vaut mieux aller à la refondation. Il faut tout casser et reprendre à zéro avec tout le monde, ou en tout cas la majorité. Il faut qu’on revoit les textes qui ont été taillés sur mesure pour les membres actuellement de la fédération. Il faut un championnat qui soit professionnel vraiment ! Nous aussi on veut être à la Coupe du monde, à la Coupe d’Afrique des nations.

Augustin Ahouanvoebla avait mis en place un championnat…

C’est un mensonge. C’était une parodie de championnat. On a quitté un championnat où tout le monde était payé. Les joueurs percevaient leur salaire. Les arbitres qui trichaient étaient sanctionnés, tout le monde est devenu correcte. On a fini une saison, tout le monde a applaudi. On a abordé une deuxième saison et les vieux démons étaient de retour. Si eux il ne trichent pas, s’ils ne falsifient pas les billets, ils ne trouvent pas leur compte. Ils se sont achetés des véhicules, ils se sont fait construire des maisons à étages. Augustin, il veut qu’on parle ? (Rires). Eux, ils ne vivent que de cela.

Vous évoquez le championnat de la saison 2009-2010, quand Sébastien Adjavon était alors président de la Ligue professionnelle de football, vous dites que cela s’est dégradé ensuite à partir de 2010, pourtant Augustin Ahouanvoebla n’était pas encore président ?

Il était déjà dans le comité exécutif. Et allez questionner Anjorin Moucharaf (le président de la FBF d’alors, ndlr) aujourd’hui, il vous dira que c’était lui le maître à penser. Il vous le dira. Il est en ce moment au Caire où le dossier du Bénin est sur la table de la CAF au moment ou l’on parle. Il y a des compétences dans le pays, la fédération n’est pas représentative. Il faut que tout le monde revienne et qu’on reprenne un vrai championnat professionnel et que tout le monde soit logé à la même enseigne, que les joueurs soient payés comme avant.

Les écureuil ont tout de même joué un match, malgré la dissolution officiellement de la FBF. C’est le ministère des Sports qui prend en charge l’équipe…

C’est une démonstration de force, c’est pour montrer qu’il y a mal-gouvernance. Parce que sans la fédération, le ministère des Sports a repris le taureau par les cornes pour montrer la voie à suivre. Et nous sommes allés en Guinée équatoriale où tout le monde disait qu’on allait revenir avec un panier de buts. Nous sommes allés défier la quatrième équipe du Continent.


(1) Sébastien Adjavon est un richissime homme d’affaire, considéré comme un des plus fortunés du Bénin. Il est l’actuel président du Conseil national du Patronat du Bénin depuis 2006. Il a été à la tête de la Ligue professionnel de football d’octobre 2009 à décembre 2010. Il est notamment propriétaire de la radio Soleil FM où travail Félix Sohoundé Pépéripé) Déjà, il était attaché à l’ancien président, mais on a tout de même écouté et regardé son programme. Mais tout ce qu’il a dit, il n’a jamais fait cela.

(2) Le championnat évoqué, pendant la saison 2009-2010 avait été appelé la Moov League. L’opérateur téléphonique du même nom avait alors décidé de subventionner le championnat. Sébastien Adjavon finançait alors plusieurs équipes du championnat professionnel.

(3) Les “gardiens de la nuit”, un type de masque chargé de la sécurité durant la nuit

 

Source: Afrik

 

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