« La digitalisation au service de l’inclusion financière : enjeux pour le secteur financier et les Etats membres de l’UEMOA ». C’est le thème de la deuxième édition de la Semaine de l’inclusion financière dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) organisée par la BCEAO.

Plus de 250 personnes participent à cette édition au siège de la banque centrale à Dakar, pour les deux premiers jours. Ce sont les ministères en charge des Finances des pays membres de l’UEMOA, les représentants des établissements de crédit, des systèmes financiers décentralisés, des établissements émetteurs de monnaie électronique, des services postaux, des intermédiaires en opérations de banque, des opérateurs de télécommunications, du GIM-UEMOA, des institutions partenaires ainsi que des organismes internationaux.

Dans les huit directions nationales de la BCEAO, les activités de la deuxième édition se dérouleront même au-delà du 23 novembre 2019, avec des panels de discussions, un forum de haut niveau qui se tiendra aussi au siège de la banque centrale à Dakar et une foire de l’inclusion financière. La cérémonie d’ouverture a été suivie par visioconférence au Burkina Faso, comme dans toutes les directions nationales de la BCEAO.

Au cours de la semaine, deux activités sont ouvertes au grand public au Burkina, dont la session nationale de sensibilisation sur l’éducation financière et la protection des consommateurs qui se tiendra le 29 novembre, et la foire de l’inclusion financière le samedi 30 novembre 2019.

Le ministre sénégalais des Finances et du Budget a déclaré qu’au niveau de la BCEAO, le taux de bancarisation strict est de 19,3% en 2018 et le taux de bancarisation élargi d’environ 41,1% la même année. Quant au taux global d’utilisation des services financiers ou taux d’inclusion financière, qui prend en compte le taux élargi et les personnes ayant un compte dans les établissements de monnaie électronique, il est établi à 57,1% en 2018 (le taux d’utilisation de la monnaie électronique étant de 33,9%, ndlr).

Quatre défis majeurs ont été relevés par le ministre Abdoulaye Daouda Diallo. Ce sont le renforcement de la supervision des activités des acteurs ; l’adaptation continue du cadre règlementaire aux évolutions constantes de l’environnement ; la lutte contre la cybercriminalité, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et enfin le renforcement de l’éducation financière de toutes les couches de populations, notamment les plus vulnérables.

Il précise que l’objectif principal de la deuxième édition, c’est d’échanger avec les parties prenantes sur les enjeux de la digitalisation des paiements pour le secteur financier et les Etats membres de l’UEMOA, les risques liés à l’utilisation des nouvelles technologies financières ainsi que les mesures à mettre en œuvre pour protéger les consommateurs des services financiers. Un benchmark est également prévu sur la question, en vue de partager les meilleures pratiques en matière d’inclusion financière.

Les activités de la Semaine de l’inclusion financière se dérouleront simultanément dans les huit Etats membres de l’UEMOA et au siège de la BCEAO à Dakar. En dehors de l’atelier sur le thème de la semaine, il est prévu un forum de haut niveau qui se tiendra sous le thème « Promouvoir la culture financière pour une protection accrue des consommateurs », une activité aussi suivie dans les pays membres par visioconférence.

Etienne Lankoandé

Lefaso.net