Tout est parti de l’attaque terroriste contre des cars de transport en commun le 16 avril 2024 entre Bankass et Sogonbia, dans la région de Bandiagara. Dans la foulée, deux cars dont Air Kona et Air Logo ont été enlevés avec les passagers à bord. Depuis, une désobéissance civile a été instaurée par les populations des deux grandes villes de la région, à savoir Bandiagara et Bankass. Ainsi, les axes routiers ont été coupés par les manifestants bloquant ainsi tous les transports de personnes et de biens.
Le 20 avril 2024, les Forces vives de la région ont tenu une réunion à l’issue de laquelle elles ont déclaré « ne pouvoir pas rester inertes face à cette situation qui n’a que trop duré ». Ainsi, elles ont demandé « aux plus hautes autorités du pays d’installer le camp militaire promis au niveau de Parou Songobia sur la RN15 ; d’engager une patrouille mixte d’envergure sur tout le territoire de la région de Bandiagara ; de libérer la route Koro-Ouahigouya-Burkina Faso ; de diligenter les actions en vue de libération de tous les otages et d’accélérer le processus de dialogue pour faciliter le retour des déplacés ».
« Ensemble, nous avons convenu de lever le blocus qui constituait une désobéissance civile. Cela grâce à l’intervention d’un très respectueux leader religieux de la localité par qui les autorités sont passées. Mais cela n’est pas fortuit. Puisque cela est basé sur des engagements que les autorités ont pris tout en rassurant qu’ils vont satisfaire les doléances. Donc, nous restons sur nos gardes et nous réagirons sans hésitation une fois le délai imparti », avait promis Mamadou Guindo, président de la Jeunesse à Bankass.
Sauf que la donne a complètement changé hier, 24 Avril 2024. Tel que redouté, les manifestants ont réinvesti tous les axes routiers des différentes localités, bloquant ainsi toutes les mobilités.
Ismaël Traoré
Source : Ziré