L’avenir des partis politiques au Mali est au centre des préoccupations. Si certains réclament leur suppression, d’autres optent pour la réduction ou la suppression de l’aide aux partis. «Nous ne faisons plus confiance aux partis politiques. Nous ne voulons plus d’eux », expriment certains Maliens. C’est dans ce tohubohu que le Cercle d’études et de Réflexion au Mali (CERM) en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert, a initié le weekend dernier, une journée de réflexion à l’issue de laquelle, il a fait des propositions.
C’est en présence du chef de cabinet du Premier ministre, Salia Samaké, la vice-présidente du CERM, Bintou Founé Samaké et plusieurs autres personnalités que s’est ouverte la journée de réflexion sur l’avenir des partis politiques. Il s’agissait de faire le bilan des partis politiques, dégager les perspectives issues des différentes rencontres politiques (ANR, DNI) et de proposer des pistes de solutions pour l’avenir.
Après une journée d’échanges entre panélistes, hommes politiques et hommes de média, il a été convenu comme recommandations, le maintien du financement des partis politiques tout en assurant un contrôle. Il s’agit notamment de l’intégration des mécanismes de contrôle de viabilité pouvant entraîner des retraits de récépissé aux partis, d’amener les partis politiques à rendre compte de leur gestion à l’administration territoriale, cela conformément à la Charte des partis politiques.
Les participants veulent que les partis politiques définissent une vision, c’est-à-dire, déterminer une idéologie et son programme sur la base desquels les militants adhèrent au parti, obliger les militants à financer les partis afin d’exiger la redevabilité des dirigeants.
Les participants recommandent une meilleure gouvernance interne des partis politiques (leadership), la lutte contre la corruption et le renforcement de la citoyenneté afin de construire des partis solides capables d’assurer l’encadrement de leurs élus.
« Les recommandations de la journée seront compilées dans un rapport final », a annoncé le secrétaire permanent du CERM, Ismaïla Lah. Le chef de cabinet du Premier ministre, Salia Samaké, s’est dit satisfait de l’initiative et a soulevé la nécessité urgente de secourir les partis politiques, en diagnostiquant les lacunes. « Une démocratie sans les partis politiques, est impossible », a-t-il insisté.
Koureichy Cissé
Source : Mali Tribune