Depuis une semaine, la situation sécuritaire, comme par sabotage, s’aggrave dans les régions de Ségou et de Mopti. Après les atrocités que les terroristes ont commises à Sokolo le dimanche dernier, les FAMa se replient en certains endroits, redoutant la puissance de feu de ces criminels lourdement armées.
Suite à la présence massive des djihadistes, dans les localités de Ballé qui n’ont suscité aucune réaction des forces armées maliennes, des habitants rapportent que les éléments de la Brigade Territoriale de Ballé ont replié le 29 Janvier 2020 aux environs de 23h34mn sur Diéma avec armes et bagages. La panique est généralisée et selon un responsable sécuritaire, la région connaitrait une menace réelle.
D’autres sources bien introduites que nous avons sondées révèlent que la mission Barkhane exigerait un écrit du gouvernement malien avant d’autoriser l’aviation française à mener des raids dans ces régions situées au Sud du pays. En tout cas, aucune intervention de cette opération n’a été constatée au regard de cette situation.
Les officiers de l’état-major de la mission Barkhane affirment que des raids menés au sud du Mali entraineraient des dommages collatéraux, particulièrement des innocents qui pourraient être tués. Des consultations, selon nos informations, seraient en cours au Ministère de la Défense et des Affaires étrangères pour l’établissement d’un document qui rendrait effectifs des raids de la mission Barkhane dans ces localités.
Une montée significative des forces obscurantistes est à noter, avec environ 1600 djihadistes qui sont signalés des régions du centre vers les régions sud du Mali. La dimension aérienne, qui manque criardement aux FAMa, est une donne par laquelle viendra la victoire d’une armée mobilisée et remobilisée. Si tout a été clarifié à PAU, la réalité du terrain exige des ajustements et des garanties.
Source: Figaro du Mali