Le 6 février, la ville nigérienne de Bosso était attaquée par la secte islamiste Boko Haram, venue du Nigeria voisin. Depuis, elle est quasiment désertée. Seule l’armée tchadienne veille, redoutant une nouvelle attaque des jihadistes.
Bosso est une ville fantôme. À la frontière avec le Nigeria et le Tchad, cette petite ville du sud du Niger comptait encore 50 000 habitants il y a quelques semaines. Aujourd’hui, elle s’est vidée de ses habitants, qui ont fui après l’attaque perpétrée le 6 février par Boko Haram.
Des centaines de personnes ont été tuées ce jour-là à Bosso, dont quatre soldats nigériens et huit soldats tchadiens. “C’était un vrai carnage quand ils [les combattants de Boko Haram, NDLR] sont venus. Ce sont des drogués. Certains sont morts avec leurs explosifs sur eux sans que ça n’explose”, explique à France 24 le colonel Azem Bermandoa, porte-parole de l’armée tchadienne.
La ville nigérienne de Bosso n’est séparée du Nigeria que par une rivière, la Komadougou Yobé. Des membres de la secte islamiste sont retranchés à Malam Fatori, côté nigérian. L’armée tchadienne, déployée au Niger, s’attend à ce que les hommes de Boko Haram reviennent à tout moment.
Source: France24