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Au Mali, l’opposition rejette les propositions de la Cédéao

Le M5-RFP (Mouvement du 05 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques) rejette les propositions de sortie de crise de la Cédéao. Le plan s’articule autour de trois points majeurs.

 

La mission de médiation de la Cédéao a dû prolonger son séjour de 24 heures au Mali pour tenter de trouver une issue heureuse à la crise politique que traverse le pays. Dans son communiqué, la médiation propose le remembrement de la cour constitutionnelle, le réexamen des résultats du second tour des récentes élections législatives dans les circonscriptions concernées par les litiges et surtout la formation d’un gouvernement d’union nationale composé de 50% par la majorité, 30% pour l’opposition et 20% pour la société civile. La médiation écarte par ailleurs l’hypothèse de la démission du président Ibrahim Boubacar Keita avant la fin de son mandat en 2023.

Selon Jean Claude Kassi Brou, président de la commission de la Cédéao, “c’est une ligne rouge.  Il y’a une constitution qui gouverne le pays, il faut respecter la constitution. Si on ne respecte pas la constitution, c’est la porte ouverte à tout. La constitution dit que les élections c’est tous les (5) cinq ans. Au niveau de la Cédéao, nous ne pouvons pas accepter des prises de pouvoir par des formes non constitutionnelles. Cela a été des points clairs. Le M5-RFP a été très franc avec nous. Nous avons été à notre tour très franc avec eux.”

Propositions rejetées 

Sans surprise, le M5-RFP a rejeté les conclusions de la médiation de la Cédéao dirigée par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan. Les leaders de la contestation maintiennent ainsi leur demande de démission du président IBK, l’instauration d’une transition démocratique ou encore l’ouverture d’une enquête indépendante sur les tueries des 10, 11 et 12 juillet dernier.

“On n’a jamais vu vraiment la Cédéao menée à bon port une négociation. La Cédéao a toujours échoué lors de ses interventions dans les différents pays. Apparemment, on dirait que c’est une organisation qui est là pour soutenir les pouvoirs en place. Nous allons continuer. La Cédéao a lu sa déclaration, nous n’attendons plus rien d’eux. Nous allons continuer à manifester pacifiquement en utilisant tous les moyens légaux pour faire partir IBK et son régime”, réagit Mohamed Assaley Ag Ibrahim, un des membres de la CMAS, la (Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko) et du M5-RFP.

La médiation de la Cédéao précise dans son communiqué que la mise en œuvre de ses propositions de sortie de crise au Mali devrait être effective au plus tard le 31 juillet prochain.

Enfin, Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la Cédéao a déclaré que  “l’imam Mahmoud Dicko, autorité supérieure, à la fois politique et spirituelle de la contestation “accepte les grandes lignes de nos recommandations”.

Deutsche Welle

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