Dans un communiqué publié, le vendredi 18 Aout 2023, le nouveau bureau de l’Association des Editeurs de Presse Privée (ASSEP), a annoncé une procédure d’expulsion contre le bureau déchu dirigé par Ousmane Dao. Une procédure qui intervient après l’échec de plusieurs initiatives de médiation dont celle de la Haute Autorité de la Communication (HAC), l’Union National des Journalistes du Mali (UNAJOM) et l’Association des Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL-Mali). Lors d’une rencontre entre les deux organisations citées ci-haut et les membres du bureau déchu, le président de l’UNAJOM, Fakara Fainké a invité Ousmane Dao à regagner « les rangs de la légitimité ».
Depuis le 14 janvier dernier, la plus grande faîtière de la presse écrite privée du Mali vit des moments difficiles de son existence. A moins d’une année de son élection à la tête de l’Association des éditeurs de presse privée (ASSEP) Ousmane Dao a été évincé, le 14 janvier 2023, lors d’une assemblée générale d’évaluation de son bilan à mi-parcours. Depuis cette date, la faîtière des DIR-Pub souffre d’un handicap fonctionnel sérieux malgré l’instauration d’un comité transitoire pour corriger les lacunes.
Plusieurs médiations sans succès
Après l’échec de la médiation de la haute autorité de la communication (HAC), l’Union National des Journalistes du Mali (UNAJOM) et l’Association des Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL-Mali) avec à leur tête leur président M. Fakara Fainké et M. Modibo Fofana ont tenté, elles aussi, d’apporter leur pierre à la reconstruction de l’édifice commun.
Après avoir rencontré le nouveau bureau, les deux organisations faîtières de la presse ont reçu aussi, le 16 Août 2023, au siège de l’UNAJOM à l’ACI 2000 de Bamako, à sa demande, l’ancien bureau dirigé par Ousmane Dao, afin d’explorer toutes les pistes de sortie de crise. Si le président de l’Association des Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL-Mali), M. Modibo Fafana était beaucoup plus courtois dans ses propos, en appelant à l’union de toute la corporation, le patron de l’Union Nationale des Journalistes du Mali (UNAJOM), M. Fakara Faïnké, lui, n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Il a appelé « son jeune frère » (Ousmane Dao) à regagner le camp de la légitimité. Par-là, le doyen fait référence au nouveau bureau mis en place, lors de l’assemblée générale du 29 juillet 2023, dont près de 140 directeurs de publication ont porté haut Boubacar Yalkoué comme nouveau président de l’ASSEP sur près de 200 ayant retiré leur mandat. « Si vous le décidez aujourd’hui, vous pouvez mettre fin à cette crise. Je vous demande humblement de regagner les rangs de la légitimité. Abandonnez le combat et rejoignez vos camarades pour le bonheur de la presse écrite », a-t-il dit sans langue de bois, le doyen Fakara Faïnké à celui qu’il considère comme son jeune frère.
Mais à l’instar des précédentes missions de bons offices, cette dernière semble également se terminer en queue de poisson puisque le nommé Ousmane Dao dit Niet à toute évacuation sans une décision préalable de la justice. « Nous ne céderons pas. Seule une décision de justice pourra nous faire partir », a-t-il indiqué à ses interlocuteurs.
Une plainte pour évacuer les lieux
Après sa plainte à l’encontre de l’actuel Président de l’ASSEP, Boubacar Yalkoué et du Président sortant du Comité Transitoire de l’ASSEP, le doyen Ibrahima Tiocary, pour usurpation de titre et de fonction devant le procureur de la commune qu’il a d’ailleurs perdu, le nouveau bureau de l’ASSEP vient lui aussi d’engager une procédure contre Ousmane Dao pour occupation illicite des locaux de l’Association. La nouvelle nous est parvenue à travers un communiqué de l’ASSEP, le vendredi 18 Aout 2023. Selon les initiateurs, cette nouvelle plainte vise à déloger sieur Ousmane Dao des locaux de l’ASSEP afin de permettre à la nouvelle instance dirigeante de procéder à la gestion des affaires courantes.
Un nouvel épisode judiciaire qui risque d’être fatal pour le camp de l’ancien président quand on se réfère à sa propre plainte sur la même affaire au parquet du tribunal de grande instance de la commune IV dont le dossier a été soigneusement classé sans suite et le plaignant débouté de son action à l’issue des débats avec toutes les parties.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS