La nouvelle Assemblée Nationale a démarré, le mercredi 22 janvier dernier, ses activités. Une rentrée en activité qui s’est effectué à la faveur d’une session inaugurale convoquée suite au décret 2014 00 29/P-RM. La session inaugurale qui s’est déroulée dans la salle Modibo Keita, a débouché sur l’élection du tout nouveau président de l’Assemblée Nationale. Il s’agit du candidat présenté par le parti de la majorité, le Rassemblement pour le Mali (RPM).
Pour occuper cette fonction prestigieuse de Président de l’Assemblée, certains noms avaient circulé parmi lesquels Soumaila Cissé, président de l’URD, un parti membre du FDR (Front pour la Démocratie et la République) qui n’a finalement présenté aucune candidature à cette fonction.
Un autre nom qui était beaucoup cité est celui de Karim Keita, élu Rpm en commune II. Le fils du chef de l’Etat était fortement soupçonné de viser le perchoir. Mais au dernier moment, il n’a pas été de la course. Mais, il n’a pas à en rougir, vu que c’est son beau père qui a été finalement élu à la tête de l’hémicycle. Issaka Sidibé a été élu à la suite d’une élection où il avait toutes les chances et un seul challenger : le Dr Oumar Mariko, secrétaire général du Parti Sadi et député élu à Kolondiéba. Il faut dire que Issaka Sidibé était bien parti pour remporter cette élection pour laquelle il a bénéficié des alliances de son parti. C’est notamment le cas de l’ancien parti majoritaire, l’ADEMA qui a demandé à ses 16 députés de voter tous pour le candidat du RPM. Lequel a été celui qui a remporté sans coup férir le scrutin avec 115 députés. Dr Mariko a, lui, totalisé 11 voix. 21 bulletins sont blancs et un nul.
Après cette élection du président de l’Assemblée, les regards sont tournés maintenant vers la formation du bureau et la constitution des groupes parlementaires et des commissions. Mais auprès d’une certaine opinion la question qui préoccupe est celle-ci : la nouvelle Assemblée Nationale va-t-elle pouvoir jouer pleinement son rôle ou se muer très vite en une chambre d’enregistrement au seul service du président de la République ? Certains l’affirment ouvertement. Mais, après sa brillante élection, le nouveau président de l’Assemblée Nationale, a tenté de donner des assurances. «Ensemble nous veillerons à ce que ce ne soit pas une chambre d’enregistrement. Le chef de l’Etat ne le conçoit pas ainsi », a-t-il déclaré…
L’élection du président de l’Assemblée Nationale boucle le retour de notre pays à l’ordre constitutionnel. La majorité très forte qu’elle offre au Président de la République lui donne en même temps les coudées franches pour conduire les réformes pour lesquelles la population lui a porté sa confiance au mois de juillet et Août derniers …
Papa Sow / bamada.net