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Assemblée nationale : Comment le fils d’IBK a imposé le père de sa femme

Issaka Sidibé, beau-père de Karim Kéita, fils du président IBK, est devenu depuis hier la deuxième personnalité de l’Etat selon la Constitution qui stipule qu’en cas de vacance de la présidence ou « d’empêchement définitif ou absolu », les fonctions de chef de l’Etat sont exercées par le président de l’Assemblée nationale. Une surprise qui ne doit rien au hasard, car le coup a été savamment orchestré par l’honorable Karim Kéita avec la complicité de Bocary Tréta. Les péripéties. Brutus aurait déjà poignardé César.

 

 KARIM KEITA FILS IBRAHIM BOUBACAR KEITA PRESIDENT REPUBLIQUE MALI

Jusqu’à mardi dans la nuit, tout portait à croire que le nouveau président de l’Assemblée nationale serait Abdrahamane Niang. Celui qui était à deux pas d’être la 3e personnalité du Mali, Abdrahamane Niang est tout d’abord un homme dont l’expérience politique remonte à l’époque du parti unique. Un homme qui, selon ses admirateurs, n’a jamais trainé de casserole.

 

 

Par sa fidélité au parti du Tisserand et sa haute probité morale, il a su gagner la confiance du président de la République. Il fait d’ailleurs parti du premier cercle des hommes de confiance du locataire de Koulouba. Cette marque de confiance a été auréolée par sa brillante élection dans la circonscription électorale de Ténenkou.  Il a toujours bataillé ferme pour asseoir le parti à un moment où beaucoup le disaient mort.

 

 

Toutes ces qualités se sont révélées inutiles face à la volonté du fils du président et surtout la volonté du secrétaire général du parti présidentiel, Bocari Tréta, d’asseoir un parti-Etat comme il a su le montrer sous le président Alpha Oumar Konaré, car il occupait le même poste au sein du parti majoritaire à l’époque, l’Adéma/PASJ.

 

 

Karim Kéita et son complice de circonstance, appuyé par le chef des jeunes du parti, ont alors commencé leur manœuvre alors que le président IBK notifiait personnellement à son ami son soutien pour le perchoir et donna cette consigne aux  autres partis de la mouvence présidentielle.

 

 

La Famille d’Abord

Les trois hommes ont dans un premier temps retardé la désignation du candidat du parti qui devait intervenir à la fin des journées parlementaires au cours desquelles ils ont travaillé au corps les députés du RPM avec l’argument que le président du Parlement doit être un ancien élu de la nation et surtout un membre de la direction nationale du parti du Tisserand.

 

 

Ils parvinrent à retarder la réunion de désignation jusqu’à mardi soir. Connaissant l’opportunisme des politiciens maliens, il échut à Karim Kéita de proposer la candidature de son beau-père et il le fit provoquant une vague d’adhésions. La nouvelle a vite fait le tour de la ville qui fut divisée entre ceux qui pensent qu’IBK a été pris de court par son parti et ceux qui soutiennent qu’une telle décision ne pouvait se prendre sans consentement. On dit qu’il a été informé personnellement par Bokary Tréta quelques instants après la décision du parti en faveur d’Issac Sidibé.

 

 

En tous cas, il a quitté la même nuit Bamako pour le Qatar où il aura le temps de préparer son discours pour consoler son pauvre ami, Abdrahamane Niang qui a certainement et définitivement compris que c’est la Famille d’Abord.

 

Youssouf Coulibaly

 

 

 

Issaka sidibe élu président de l’assemblée nationale

Qui est l’homme et que veut-il ?

 

Issac sidibeConvoqués en session extraordinaire mercredi 22 janvier 2014, les députés ont procédé à l’élection de leur président. Sans surprise, c’est le candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM), Issaka Sidibé, qui a été porté au perchoir de la 5e législature de l’ère démocratique.

 

 

Issaka Sidibé est le nouveau titulaire du perchoir. Il a été élu hier avec 115 voix contre 11 pour son challenger Oumar Mariko du parti Sadi. Il y a eu 20 bulletins nuls et un blanc. Celui qui préside désormais aux destinées de notre institution parlementaire est élu à Koulikoro où il est né le 26 juin 1946. Marié et père de 5 enfants, Issaka Sidibé était déjà député de 2002 à 2007, législature au cours de laquelle il fut rapporteur général de la Commission des finances, de l’économie et du plan (2002-2005).

 

 

Auparavant, M. Sidibé était à la douane où il a occupé plusieurs postes de responsabilité : chef section des frontières à la S/D des enquêtes douanières (2002), chef de la brigade des douanes de l’aéroport (2001), chef de brigade du bureau des régions économiques des exonérations douanières et des Maliens de l’extérieur 801 et 805 (1997-2000), chef de division brigade de la direction régionale des douanes de Koulikoro et du district de Bamako (1997), chef de subdivision douanes Bamako (1992-1996), adjoint au chef de division douanes Bamako (1991-1992), chef de subdivision douanes Mopti (1991), chef de brigade BNPP (1991), chef de brigade Faladié (1990), chef de brigade des douanes aéroport (1983-1985), superviseur des magasins sous douanes (1976-1977), employé au Port de Dakar (1968-1975).

 

 

Avant d’être à ce niveau de responsabilité à la douane, le nouveau président de l’Assemblée nationale fut contrôleur douanier. Il était aussi au service recherches et poursuites des infractions douanières, au contrôle des opérations de dédouanement notamment en matière d’exonérations douanières, au contrôle des voyageurs et des moyens de transport, au contrôle des opérations de change, au suivi des affaires contentieuses.

 

 

Issaka est détenteur d’une maîtrise en droit privé acquise à l’ENA de Bamako. Il a aussi un certificat d’administration du sport acquis en juin 2000 avec le Comité international olympique et a suivi une formation militaire au CSK en 1982 à Koulikoro.

 

 

Le président de l’Assemblée nationale a été aussi président de la Ligue d’athlétisme du district de Bamako, 1er vice-président du Comité olympique et sportif du Mali, président de la Fédération malienne de cyclisme, trésorier général de la Fédération malienne de football, président-fondateur du Centre Cheick Kouyaté d’athlétisme et président de l’AS Réal de Bamako. Il parle français, bambara et wolof.

 

 

En prenant en charge les destinées de l’auguste institution, le président Sidibé a dit à ses collègues que « présider notre Assemblée nationale du Mali, en ce moment important de l’histoire de notre pays constitue un immense honneur, mais aussi et surtout un redoutable challenge. Ce challenge, j’entends le relever avec vous tous, car convaincu que nous sommes tous dépositaires de la souveraineté du peuple malien. Notre peuple nous observe et nous demande un comportement honorable et digne ».

 

 

Il a rendu grâce à Dieu par le fait que le Mali soit en train de sortir de la grave crise avant d’appeler le Parlement à servir l’intérêt général, rien d’autre. « C’est le moment d’être à l’écoute de notre peuple, de rendre compte à nos mandants. Nous allons écrire ensemble une nouvelle page de l’histoire, de la longue et riche histoire parlementaire de notre pays. Cette page, nous devons faire en sorte qu’elle soit écrite en lettres d’or dans l’histoire de notre Parlement. Il nous faut œuvrer sans relâche à la réconciliation entre les filles et les fils du Mali, quelle que soit leur appartenance politique, religieuse, ethnique… Nous devons être l’Assemblée nationale de toutes les Maliennes et de tous les Maliens. Nous devons tous à ce moment délicat de l’histoire de notre pays apporter notre contribution à l’œuvre de refondation de notre Etat. Œuvre entreprise par Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéita, président de la République du Mali, homme d’Etat, homme de conviction, homme de défis ». Le chef de l’institution parlementaire a déjà donné le ton par rapport à la vocation de la nouvelle Assemblée nationale. « En tant que représentants du peuple malien, ensemble nous veillerons à ce que notre Assemblée ne soit pas une chambre d’enregistrement. Le chef de l’Etat ne le conçoit pas ainsi ».

 

 

Issaka Sidibé qui est aussi le beau-père de Karim Kéita, le fils d’IBK a ajouté qu’il s’efforcerait au cours de cette législature à poursuivre, les réformes entamées au niveau du travail parlementaire en y apportant plus de clarté et en faisant de sortes que le personnel parlementaire soit mieux formé plus sécurisé. « Cela n’ira pas sans grincement de dents et sans frictions, mais c’est le prix à payer pour réussir des réformes majeures sur la durée, nous ne pouvons pas nous y dérober ».

 

 

Abdoulaye Diakité

SOURCE: L’Indicateur du Renouveau

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