Le président du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) a reçu un appel téléphonique du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le jeudi 14 février, en fin d’après-midi. L’information a été postée par Tiébilé Dramé, un des leaders du FSD sur sa page Facebook le vendredi 15 février 2019. Cet appel téléphonique entre le président IBK et le chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaïla Cissé intervient au moment où le pays traverse une crise sans précédent. Face à cette situation intenable pour le peuple malien, l’opposition malienne exige la tenue d’un véritable dialogue national durant lequel les préoccupations des uns et des autres seront prises en comptent afin que le pays puisse sortir de la crise. Avec cet appel téléphonique, il y a des fortes chances que les deux personnalités se rencontrent des les jours à venir.
«Bonjour, Chères toutes et chers tous, Je voudrais vous annoncer que le président du FSD a reçu un appel téléphonique du président Ibrahim Boubacar Keïta, hier, jeudi 14 février, en fin d’après-midi. Le président Soumaïla Cissé est en voyage. Dès son retour, une réunion extraordinaire de la Direction du FSD sera consacrée aux derniers développements de la situation politique. Tenons bon. Courage. Bien fraternellement à toutes et à tous », cette information a été publiée le vendredi 15 février 2019 par Tiébilé Dramé, directeur de campagne de Soumaïla Cissé lors de l’élection présidentielle de juillet et d’août 2018. En plus de cela, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, lui-même, l’a confirmé le vendredi 15 février 2019 sur l’Office des radiodiffusions et télévision du Mali (ORTM) lors du journal télévisé de 20 heures.
Tout le monde est en train de dire que le président a passé un coup de fil au chef de file de l’opposition, vous confirmez cela ? « J’ai appelé mon jeune frère Soumaïla Cissé, il n’y a rien d’extraordinaire à cela. Et je vais l’accueillir comme il se doit entre frères », a précisé le président IBK sur l’ORTM. Va-t-on vers une rencontre entre le président de la République et le chef de file de l’opposition où s’achemine-t-on vers la décrispation réelle du climat politique au Mali ? Les commentaires vont bon train car peu d’informations ont filtré de cet appel téléphonique entre IBK et son challenger Soumaïla Cissé lors de la présidentielle de 2018.
Cet appel téléphonique intervient au moment où le Mali traverse une période difficile marquée par une crise politique postélectorale, une crise sécuritaire sans précédent au centre du pays, une crise sociale avec des grèves interminables dans plusieurs secteurs, une crise économique-financière accentuée par les tensions de trésorerie et une crise morale avec l’influence des religieux sur la scène politique. Face à cela, seul un sursaut national, un dialogue sincère pourra amoindrir la souffrance des Maliens, victimes, de la situation actuelle du pays. « Mieux vaut tard que jamais », dit-on. Certainement conscient de cet état de fait, le président entend faire un pas en faisant cet appel pour l’apaisement de la tension au Mali.
Et c’est ce que l’opposition n’a cessé de réclamer. « Seul un véritable dialogue national pourra faire sortir le Mali de l’ornière », déclarent à tout bout de champ les opposants. « Nous avons insisté sur un certain nombre de choses, d’abord la nécessité d’un dialogue politique élargi à l’ensemble des forces vives de la nation y compris l’armée, les syndicats, les jeunes, les femmes. Le dialogue politique naitra un consensus, ce consensus sera écrit dans un accord. C’est à partir de cet accord qu’on pourra faire tous les textes : la constitution, la loi électorale, le découpage territorial», a déclaré le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé le lundi 11 février 2019 lors de la rencontre entre son parti (URD) et l’Adema PASJ. Avant de mettre l’accent sur les différentes crises que traverse le Mali. «Nous sommes dans une situation de crise grave, nous avons une crise sécuritaire, une crise sociale, une crise politique, une crise économique et financière, nous avons même une crise morale avec l’influence des religieux sur la scène politique. Il faut mettre tout à plat et refaire les institutions en fonction des difficultés réelles que notre pays connait aujourd’hui », a souligné le président de l’URD, l’honorable Soumaïla Cissé.
Bien avant la rencontre ADEMA-URD, il y a eu la rencontre RPM-URD. Durant cette rencontre, le chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaïla Cissé insistait sur la nécessité du dialogue. Pour lui, le Mali est un pays qui ne peut pas se passer du dialogue. « Nous sommes disponibles pour le dialogue qui doit de se faire d’un engagement commun des deux cotés, qui doit se faire avec la vérité, que nous mettions tous autour de la table… », a souhaité Soumaïla Cissé.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain