Le recrutement du personnel de l’Autorité de gestion des réparations en faveur des victimes (AGRV) fait beaucoup jaser.
En cause, le ministre Ismaël Wagué qui d’après ses détracteurs (un collectif) aurait manœuvré pour que soient casés au sein de cet organe né sous les cendres de la Commission vérité justice et réconciliation (CVJR), des parents, copains et camarades. Le ministre Wagué selon les dires des membres d’un Collectif d’anciens contractuels de l’ex CVJR aurait favorisé des proches pour l’animation de cet organe sous la tutelle de son ministère. Ceux qui dénoncent les faits parlent d’un recrutement en catimini au mépris de la procédure qui sied pour ce genre de travail.
Il n’y aurait pas eu d’appel à candidature, affirment des membres du collectif très remonté contre le premier responsable du département en charge de la Réconciliation.
On parle d’indemnités faramineuses accordées à de nouveaux contractuels sans aucune référence dans le domaine de la justice transitionnelle. Ces avantages auraient profité à des dizaines de collaborateurs du ministre, notamment des personnes ayant transité par le cabinet pour se retrouver à l’AGVR. La méthode a consisté à faire signer des contrats pour les non fonctionnaires soit en détachement ou mise à disposition pour les fonctionnaires afin de profiter des indemnités. Le hic dans cette situation est que tout est fait sur la base d’une exclusion de tous ceux qui avaient travaillé dans l’ancienne Commission vérité, justice et réconciliation. Une véritable chasse aux sorcières est-on tenté de dire dans cette affaire qui fait jaser ces personnes qui se dressent contre le membre du gouvernement.
Conséquences : En excluant de facto les personnes qui maitrisent le sujet et qui ont conçu, crée et développé cette nouvelle structure, pour les remplacer arbitrairement par un personnel non qualifié, l’AGVR n’aurait réalisé aucune activité en faveur des victimes et aurait moins de 2% en termes d’indicateurs dans l’évaluation des acticités du budget programme, à moins de deux mois de la fin de l’exercice budgétaire.
Afin de dénoncer cette situation, le Collectif d’anciens contractuels de la CVJR et des membres d’associations des victimes s’organisent et prévoient des actions d’envergure afin d’attirer l’attention du président de la Transition sur cette injustice.
LAYA DIARRA
Source: Le Soir de Bamako