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Amina Soumaré répond a la CEDEAO : « Je considère les sanctions prises contre mon pays, comme une insulte, un acte disproportionné, inapproprié »

Je veux me permettre d’adresser un écrit aux responsables de notre Institution sous régionale qu’est la CEDEAO, en réponse à leur sortie incompréhensible sur la situation du Mali ; mon Pays.

A titre de rappel, je voulais tout d’abord dire aux responsables de l’institution Communautaire de jeter un coup d’œil sur les textes organiques de la CEDEAO avant de prononcer sur une quelconque sanction.

La CEDEAO par essence est un instrument d’intégration pour les peuples. Toute avancée ou projet de développement, initié au nom du peuple doit servir le peuple. Il n’est écrit nul part, je dis bien nul part dans les textes organiques de l’institution Commune de sanctionner un pays membre à la hauteur des décisions qui viennent d’être prises par la Conférence extraordinaire des chefs d’Etats. C’est une pure invention des Chefs d’Etats en perte de légitimité devant leur peuple.

La Conférence  a été sanctionnée par des mesures injustifiées contre le Mali suite au coup de force du mardi 18 mars 2020.

Mais écoutez mes chers Excellences, le monde évolue et de grâce, vous devriez évoluer avec, les populations ne se reconnaissent plus en vous, car elles ne vous croient plus.

Les peuples refusent d’être des soumis aux injonctions des clubs de Chef d’Etats au nom de la démocratie ou encore les règles constitutionnelles.

La démocratie de la CEDEAO est surement une imposture utilisée par un groupe de privilégiés et de familles qui en usent pour assurer leur surplus de bonheur.

Cette démocratie à la mode CEDEAO  ne marche plus car les peuples ont compris le jeu des valets des grandes puissances qui sucent leurs citoyens. (La preuve est que, ces présidents ont tous les doubles nationalités, ce qui les empêchent de prendre de bonnes décisions pour leur peuple)

Si les Chefs d’Etats se comportaient comme ils devraient le faire en l’occurrence se mettre au service de leur peuple, il n’y aurait pas de coup d’Etat en Afrique. Alors qu’on arrête de nous distraire avec les jeux de sémantique.

La situation du Mali était latente, perceptible à tout point de vue et vous le saviez, bien. Alors vous voulez que 20 millions de citoyens souffrent, rien que pour garder un président médiocre qui a passé 7 années à piller les maigres ressources du pays avec son entourage,  pour un soit disant ordre constitutionnel ?

La constitution est faite pour servir le peuple et non contre le peuple chers Excellences.

La CEDEAO a observé les élections passées au Mali en 2018 et voici ce que les observateurs de la CEDEAO sont venus faire au Mali…….

Le Mali est arrivée dans cette situation grâce à la CEDEAO notre organisation commune,  par le fait de son incompétence et l’insouciance de protéger les peuples, qui en 2018 n’a pas joué son rôle d’observations du scrutin 2018, la mission d’observation à tout simplement failli et tomber dans les dénis.

« Dans l’ensemble le scrutin s’est déroulé dans le calme; la CEDEAO a déployé 171 observateurs dont 150 à court terme et 21 à long terme etc….Nos observateurs ont été déployés dans toutes les régions tous les cercles et quartiers du mali etc. …blablabla… »  C’est justement la résultante de tous ce comportement irresponsable, ignoble et partisane qui se passe au sein de cette organisation qui ont permis de légitimer l’ex- président Ibrahim KEITA au pouvoir alors qu’il n’avait pas réellement été élu par son peuple.

Je le dis en connaissance de cause, car  ma société  avait bénéficié du contrat de  transport de vos observateurs déployés sur l’ensemble du territoire malien lors du 1er Tour et avait en charge toutes les régions du Nord à savoir : MOPTI-TOMBOUCTOU-GAO.)

Je souligne de passage que lors de cette  élection présidentielle du 29 juillet 2018 l’un de nos  convoie a été braqué et un de mon véhicule 4×4 fut  volé à Gao.

Je réaffirme une seconde fois qu’aucun de ces observateurs n’ont quitté le centre-ville d’aucune de ces  régions où ils étaient censés se rendre : Mopti :(Tenenkou-bandiagara-Bakass-Djenneé-Douenza-Youwarou) ;

Tombouctou :(Diré-Niafunké-Goundam-Gourma Rharous) ; Gao 🙁 Ansongo-Bourem-Menaka) plus de 14 cercles où la CEDEAO a menti d’avoir déployé des observateurs des zones où a été déclaré que l’ex -Président a emporté plus des voix de zone où il  y a eu des vols et bourrages d’urne.

Pour rappel, sur les 171 observateurs, la CEDEAO a envoyé que 11 personnes sur toutes les régions du Nord où aucune  parmi ces 11 personnes n’ont quitté les centre villes pour aller dans les 14 cercles.

11 observateurs de la CEDEAO dont les noms suivent:

GAO

1-Mr Offel Samuel Bezamin

2-Nandi Bitchan Charles

3-Coulibaly Ibrahim

4-Dafidina Doouwa

Mopti

5-diallo Lainan

6-col Étienne Adossou

7-Agossounon Erickossi

8-Kimbakole Ibucha

Tombouctou

9-Col Coulibaly Kassoum

10-Roger Arnandeen

11-Diagne Babacar

Aucun de mes véhicules transportant  ces  observateurs n’ont quitté la ville comme c’est fut le cas en 2013 et pire ; à

1.A MOPTI :

Les observateurs sont arrivés par le vol de la MINUSMA.

Nos véhicules affectés pour leur transport étaient  déjà en stationnement à l’aéroport de Sevaré.

Les observateurs ont été transportés à l’hôtel, et à leur demande, les chauffeurs sont allés chercher des prostitués pour eux et ont été libérés de leur service à 2h40 du matin.

2.TOMBOUCTOU

samedi 28 juillet 2018 l’avion de la minusma a atterri vers 15h…

Les observateurs dont les noms cités ci-dessus ont eu écho dans l’avion d’une marche en ville. Ayant pris peur, ils  n’ont pas voulu quitter le camp de la minusma pour rejoindre leur hôtel réservé pour la circonstance.

Le chef de délégation de la région de Tombouctou a fini par demander à mon équipe de chauffeurs d’aller identifier des bureaux de vote pour eux.

Des Chauffeurs pour identifier les bureaux de vote et faire le travail auquel chacun des observateurs recevait  comme perdiem une somme de 2000 à 2035 dollaus US soit plus d’un millions Fcfa pour chacun des 171 observateurs de courte ou longue durée.

Et de surcroit, ces observateurs se sont rendus dans les bureaux de vote en début d’après-midi pour une élection où le  vote  a démarré à 08h et ignoraient les termes de références.

 

Avec ces agissements, tout montre à suffisance quelle crédibilité accorder à l’action d’une telle Institution Commune CEDEAO. Et dire aujourd’hui qu’un président soit-il démocratiquement élu  ait été contraint à la démission par un coup d’Etat fait irriter la CEDEAO ? me parait, une moquerie à l’endroit du peuple souverain du Mali.

Des faits que je dénoncé à l’époque au Président de la commission Mr BROU Jean Claude Kouassi par courrier DHL N°31 5800 2400 ainsi qu’au Général Francis BEHANZIN, COMMISSAIRE AUX AFFAIRES POLITQIUES, PAIX, ET SECURITE DE LA CEDEAO (Abuja) de l’époque.

Cette dénonciation des attitudes et comportements des observateurs de la CEDEAO auprès des chefs hiérarchiques qui auront dû être suivis des sanctions ou licenciements, montrer leur sincérité et le respect  envers le peuple Malien n’a pas été fait. C’est plutôt notre société crédible de plus de 14 ans de professionnalisme qui fut faussement condamner à mon  insu  pour diffamation contre un chef de mission d’observation électorale de la CEDEAO Mr Francis Oké.

Aujourd’hui, en tant qu’ex citoyenne de la CEDEAO car mon pays est suspendu, je considère les sanctions prises contre mon pays, comme une insulte, un acte disproportionnée, inappropriée et incohérent au vu du mode gestion de cette même Institution Communautaire irresponsable.

En revanche nous nous gardons de recevoir des leçons de légitimité institutionnelle ou de coups de force inapproprié en démocratie  si vous n’avez pas été capable de sanctionné ceux qui avaient la  responsabilité de dire la vérité et de veiller au bon déroulement du scrutin 2018.

L’ex Président que vous demandez le retour  aux affaires après le coup de force du Mardi 18 mars, n’a pas été élu au Nord du Mali, vos 11 personnes n’ont pas mis leur pied dans ces cercles mais malgré toutes ces bévues et de complicité,  vous avez déclaré que les élections ont été tenues dans le calme. (La vérité c’est le respect du peuple) vous n’avez pas dit la vérité par conséquent vous n’avez pas respecté le peuple Malien).

Si la CEDEAO n’a pas été capable de prendre des sanctions contre ses propres commissaires, ses directeurs, ses chefs des missions corrompus qui viennent jouer aux vacanciers de loisir lors des observations des élections, alors vos sanctions contre le Mali ne sont que de l’imposture et d’incongruité.

NB : La CEDEAO est financée par les impôts des peuples.

Par ailleurs, je lance un appel à tous les maliens et maliennes surtout toute la jeunesse  malienne ;  de se lever et se dresser contre cette imposture de la CEDEAO, car c’est ici c’est notre moment, il s’agit de notre avenir et de l’existence de la  Nation Malienne et non celui d’Alassane OUATTARA ou encore de Muhammad Buari.

Ne laissez personne vous en privé et vous prendre en otage  au nom de je ne sais quel ordre constitutionnel.

Ce sont les peuples qui écrivent leurs histoires

Pour ceux qui ne trouveront plus de riz à manger à cause de l’embargo, bouillir le  maïs en rajoutant de sel et mangez-les Matin- midi-soir  s’il le faut d’ailleurs c’est la période de maïs ;

Pour ceux qui ne peuvent même pas avoir ces maïs, la solidarité des uns envers les autres doit primer.

Ouvrons nos portes à nos voisins aux enfants de nos voisins, nos amies, nos collaborateurs donnons-leur à manger, partagez tout ce que nous pouvons partager entre nous, les conseils, des oreilles attentives, des soutiens morales etc.

Restons solidaire et digne, le Mali n’est pas un peuple soumis comme le disait le Grand Imam DICKO, serrons nos ceintures et battons pour notre pays chacun à sa manière.

 

Acceptons la manière de cette démission à cause de ces7 ans de gâchis ; des pertes en vie humaines au Nord au Centre au Sud sur le front, parfois dans lieu de travail même sur nos balcons il Ya eu des morts.

N’ayons pas peur de ces sanctions, ignorons les et concentrons-nous sur l’essentiel en rattrapant le temps perdu et en nous écoutant, nous acceptons entre nous en fermant la porte de toute division de la part de la CEDEAO ou d’autres organisations internationales ….restons courageux ; restons forts ; restons dignes ; restons honnêtes, restons loyales et intègre envers ce pays et oublions l’opportunisme, la course a des nouveaux voleurs, ou manipulateurs etc.

Montrons à la CEDEAO et à la communauté internationale qu’on est un peuple déterminé prêt à tous les sacrifices pour prendre notre destin en main et donner enfin la chance à cette jeunesse qui ne demande qu’à prospérer chez lui en toute sécurité

Fait à Bamako le 21 Aout 2020

Amina SOUMARE

 Secrétaire en Charge du Secteur Privé, de l’Industrie et du  Commerce du Conseil National de la Société  Civile du Mali (CNSC)

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