La diaspora mauritanienne en France, n’est toujours pas sortie de l’auberge malgré la dénonciation auprès des autorités nationales, y compris le président de la république lui-même, des difficultés qu’elle rencontre, en tant qu’usagers des services consulaires.
Cette situation, a coïncidé avec l’arrivée de l’ambassadeur en exercice. Il a été remarqué par tous, que depuis l’arrivée de celui-ci, le fonctionnement des services et les conditions d’accueil des mauritaniens à l’ambassade ne font que se dégrader.
La diaspora qui a fondé un immense espoir au discours de changement du chef de l’état et sa volonté de rapprocher l’administration du citoyen, vit mal le supplice que l’ambassadeur lui impose en toute impunité depuis bientôt trois ans.
Lorsqu’ ‘il est arrivé la première mesure qu’il a prise a été de décider d’afficher les notes à l’adresse du public en arabe, oubliant qu’il est dans un pays où c’est le français qui est pratiqué par tous et que le public qui fréquente l’ambassade, n’est pas composé uniquement de mauritaniens. Il doit être basique pour n’importe qui de savoir que l’intérêt de la communication est de se faire comprendre et non de servir une idéologie.
Par la suite sa deuxième décision a été d’instituer des délais abusifs d’attente, pouvant aller jusqu’à 5 jours, pour toute demande de délivrance d’un acte consulaire, ignorant le fait que beaucoup de nos compatriotes viennent des provinces lointaines. Et que de ce fait leur déplacement leur coûte en temps et en argent. Donc les contraindre à faire des allers retours pour des actes dont la délivrance pouvait être instantanée, comme cela fut toujours le cas, est une décision incompréhensible, dont la seule vertu est de compliquer la vie de nos citoyens. C’est à croire que cet ambassadeur n’est là que pour compliquer la vie aux mauritaniens au lieu de la leur faciliter.
En troisième lieu, quand l’opération d’enrôlement a été lancée, il n’a pris aucune mesure pour l’accueil de nos concitoyens. Tout le monde s’entassait dans la rue, sous la pluie et la neige. Ils ont été privés de commodités. Pour aller aux toilettes, il faut aller payer 2 euros à chaque fois au café, d’à côté. On ne compte pas non plus le nombre de malaises dont ont été victimes les personnes âgées, celles malades et les femmes portant un bébé. Tout ça parce que notre cher ambassadeur n’a pas voulu traiter ses concitoyens avec dignité.
Après le sermon qui lui a été fait par le président de la république, il a mis en place un accueil digne de ce nom. Mais voilà que depuis deux mois que les vieilles habitudes ont repris. Personne ne sait quel mal a pris l’ambassadeur, mais le fonctionnement de l’ambassade a été suspendu net.
Il n’y a plus d’enrôlement, quand il y a des décès, le service consulaire est aux abonnés absents, de sorte que certains des cadavres sont détournées vers le Sénégal. Les visas sont suspendus, personne n’a accès à l’ambassade. A nouveau les mauritaniens ont commencé à s’entasser dans la rue, et c’est à travers les barreaux de la fenêtre qu’ils sont informés, comme si on a à faire à des prisonniers.
Ils supportent le froid, le vent et la neige, comme des vulgaires gueux alors qu’ils sont censés être chez eux. Mais qu’est-ce qu’il faut faire enfin pour que le chef de l’état comprenne le désarroi profond dans lequel se trouvent ses citoyens ?
La seule personne d’un ambassadeur, fut-il un proche, vaut-il mieux que les intérêts de la Mauritanie. La diaspora en a marre de cette situation et en appel au président de la république pour y mettre fin.