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Aly Karembé :«JE DANSE DONC J’EXISTE»

Ce jeune danseur-chorégraphe, tourne depuis 2008 dans les grands festivals à travers l’Afrique, l’Europe et l’Amérique

 Aly Karembé danseur choregraphe artiste

Ce danseur malien est talentueux. Il est de plus en plus reconnu comme l’un des plus grands danseurs du continent. Le colosse Aly Karembé est d’une souplesse surprenante. Les dreadlocks lui donnent des allures de faux – dur, car il surprend toujours ses interlocuteurs par son sens de l’humour et de l’amour de la vie. Il se présente de nos jours comme l’étoile montante de la danse malienne. Né en 1986, à Bamako, il fréquente jusqu’au lycée. Il s’initie à la danse d’abord avec le chorégraphe Karim Togola dans le Centre de ce dernier à Sabalibougou. Il participe à de nombreuses créations de cette structure. C’est Aly qui remporte le prix du meilleur danseur avec la troupe de Bamako, lors de la Biennale artistique et culturel de 2005 à Ségou. Déjà à partir de 2003, il commence la formation de la danse contemporaine chez Kettly Noël et l’association Donko Seko. Ces ateliers de danse et de recherches chorégraphiques, qui lui fournissent l’occasion de faire de nombreuses rencontres avec des professionnels du milieu : chorégraphes, danseurs, techniciens, vidéastes, scénographes… Aly Karembé est issu de « Donko Seko », espace de formation et d’accompagnement des jeunes danseurs et chorégraphes, initié par la très reconnue Kettly Noël. Cette formation lui a permis de travailler dur, d’échanger, de rencontrer, et finalement de prendre son indépendance. Il a commencé par la création du solo « Idobscure » qui reçu le prix de la Fondation Orange en 2010. Populaire dans la capitale en danse africaine, il se démarque très vite d’elle par son observation et sa réflexion. Il crée en 2009 « Ika Na Son », duo avec Lebau Boumpoutou, jeune danseur-chorégraphe congolais vivant au Burkina Faso. Kettly Noël le choisit en tant que danseur- interprète pour sa pièce « Chez Rosette » en 2008, en tournée à travers l’Europe et l’Afrique. Il dansera aussi dans « Zones Humides » Imaginaires, une création de Kettly Noël pour le festival de l’Ôh de 2009. Entre danseur et chorégraphe, Aly est aussi formateur à Donko Seko à travers des cours d’initiation à la danse contemporaine et à la danse africaine. En tant que chorégraphe, il poursuit son parcours en créant son solo « Idobscure » en 2010. Il est lauréat du Prix Fondation Orange Mali 2010.Il monte le duo Danse esprit. Il danse en corps et encore avec le danseur malgache Junior Zafialison sélectionné au concours de la Biennale «Danse l’Afrique danse ! » 2010. Il créé sa compagnie Karembastudio la même année à Bamako. Il est également lauréat du Visa Pour la Création 2010 de Culturesfrance. Aly Karembé a effectué sa résidence au Pavillon Noir à Aix-en-Provence. La biennale de danse contemporaine africaine a repris du service. Après Tunis en 2008 et Bamako en 2010, cette année l’événement s’est déroulé du 28 septembre au 7 octobre en Afrique du Sud, dans le tout nouveau théâtre de Soweto. Il y a présenté sa création « Les sorciers» à la 9ème édition du festival « Danse l’Afrique Danse ! » en 2012. Aly Karembé, jeune danseur-chorégraphe, a porté les couleurs du Mali à cette 9ème édition. Il y présentait « Les sorciers », une pièce pour 3 danseurs qui emmène le spectateur à la rencontre de la magie des corps, à la frontière entre le mystique africain et l’urgence de la réalité, l’urgence de sauver sa peau. L’année 2010 fut vraiment décisive durant laquelle il créa aussi sa propre compagnie « KarembaStudio ». Il fut lauréat du Prix Visas pour la Création, qui lui a permis de faire une résidence au Pavillon Noir d’Aix en Provence (France). De cette résidence est née la pièce « Les Sorciers », présentée ces jours-ci en Afrique du Sud. Y. D.

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L’accord de Florence et le Protocole de Nairobi : au grand bonheur des PROFESSIONNELS

La ratification permet d’importer des objets de caractère éducatif, scientifique et culturel

La ratification de l’Accord de Florence et de son Protocole de Nairobi a longtemps été une question récurrente. Elle a été abordée lors de plusieurs rencontres sur la problématique du livre et du matériel scientifique. Le conseiller technique au ministère de la Culture Mamadou Bani Diallo rappelle que les échanges sur la question ont été intéressants dans les cercles suivants : l’atelier Maaya organisé par le Ministère de la Culture et du Tourisme en1997, les Journées de l’écrivain (2002), l’Atelier de Sélingué (mai 2004) relatif à l’élaboration du plan d’actions du Ministère de la Culture 2004-2009, le Séminaire atelier des éditeurs de livre en juillet 2004. La ratification de l’Accord de Florence et du Protocole de Nairobi par le Gouvernement de la République du Mali permet d’importer des objets de caractère éducatif, scientifique et culturel. Il concerne les livres, les publications, les documents, les œuvres d’arts et les objets de collections. La facilité inclut aussi le matériel visuel et auditif,  les instruments et appareils scientifiques, avec moins de difficulté et à un meilleur prix. Désormais de meilleures conditions de qualité et de compétitivité sont créées pour l’exportation d’œuvres produites et éditées au Mali. Dans le cas spécifique du livre, un pays non producteur de papier comme le Mali pourra en importer en réduisant les taxes. Du coup les coûts de fabrication des livres et des journaux seront réduits. Par delà les arguments strictement économiques, il convient de mettre en exergue l’impact de cette ratification sur des secteurs comme la culture et l’éducation, qui contribuent fortement à valoriser le capital humain, source et fondement d’un développement endogène et durable. Les professionnels du secteur se réjouissent de cette ratification. Mais nombre d’entre eux posent d’autres conditions pour permettre l’accessibilité du livre aux maliens moyens : élèves, étudiants et enseignants. Il ne suffit pas de ratifier l’Accord de Florence et son protocole de Nairobi. La nécessité d’une politique nationale du livre, est posée par Samba Niaré, auteur et éditeur de la maison Edis à Bamako. Il a été question de susciter l’attention du public bénéficiaire et d’ouvrir une réflexion sur les voies et moyens de la mise en œuvre de cet accord. Il faut également réfléchir sur la manière de favoriser les bibliothèques et centres de documentation de façon à renouveler leurs fonds documentaires souvent caducs. La situation exige de faciliter la libre circulation des idées par les mots et les images et aider les participants à s’approprier l’accord de Florence. Le souci de nos interlocuteurs est de faire en sorte que l’ensemble de la population malienne ait accès au livre. Selon eux, la tendance est de renforcer cette opinion qui soutient que « si tu veux cacher quelque chose aux Maliens, mets-le dans un livre ». Les auteurs, éditeurs et libraires se battent pour que le livre coûte moins cher, au regard de ces instruments que notre pays s’apprête à ratifier. Le livre permet de se cultiver, d’apprendre, de s’informer. Donc, c’est fondamental qu’il soit accessible à tous. L’« Accord pour l’importation d’objets de caractère éducatif, scientifique et culturel », fut soumis à la Conférence générale de l’UNESCO qui l’adopta à l’unanimité lors de sa cinquième session tenue à Florence en Italie en 1950 (ci-joint copie du texte intégral). L’Accord a été ouvert à la signature le 22 novembre 1950 au siège de l’ONU à New York et est entré en vigueur le 21 mai 1952. Dans la période qui suivit, les progrès scientifiques et techniques ouvrirent la voie à une transformation extraordinaire des moyens de transmission de la connaissance, marquée non seulement par l’apparition de nouveaux matériels, mais aussi, par la mise au point de nouvelles formes et techniques de communication. Les méthodes commerciales évoluèrent également en même temps que la technologie. Cette situation aboutit, suite à plusieurs rencontres d’experts organisées par l’UNESCO (Genève : 1957, 1967, 1973 ; Paris : 1976) à la révision de l’Accord de Florence et à l’élaboration d’un protocole dont le texte a été adopté par la Conférence générale de l’UNESCO à sa dix-neuvième session, tenue à Nairobi en novembre 1976. L’Accord et le Protocole sont essentiellement destinés à faciliter l’importation d’objets de caractère éducatif, scientifique ou culturel. Les parties à l’Accord s’engagent à ne pas appliquer de droits de douane aux nombreux objets énumérés dans les cinq annexes à l’Accord sous les titres suivants : « livres, publications et documents » ; « œuvres d’arts et objets de collections de caractère éducatif, scientifique ou culturel » ; « matériel visuel et auditif de caractère éducatif, scientifique ou culturel » ;  « instruments et appareils scientifiques » ; « objets destinés aux aveugles ». Le Protocole étend cette exemption des droits de douane à une grande diversité de nouveaux objets, complétant et /ou modifiant ainsi la liste des objets prévus dans l’Accord. Il s’agit de : « matériel visuel et auditif » ; « matériel visuel et auditif de caractère éducatif, scientifique ou culturel » ; « objets destinés aux aveugles et aux autres personnes handicapées » ; « matériels sportifs » ; « instruments de musique et autres équipements musicaux » ; « matières et machines servant à la fabrication des livres, publications et documents ». Outre l’exemption de droits de douanes, l’Accord et le Protocole prévoient l’octroi de licences et/ou de devises pour l’importation de certains objets. L’Accord et le Protocole réduisent les obstacles en matière de tarifs, de taxes, de devises et d’échanges que rencontre la libre circulation de ces objets, notamment le livre et les intrants, permettant aux organisations et aux in dividus de les obtenir à l’étranger avec moins de difficulté et à un meilleur prix. Ce raisons ont conduit le Gouvernement du Mali à adopter l’Ordonnance 2014-007/P-RM du 21 janvier 2014 autorisant la ratification de l’Accord de Florence.

Y. DOUMBIA

source : essor

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