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Alternance en 2018 : Tiébilé Dramé, le président du Parena multiplie les contacts

Au Mali, l’élection présidentielle de 2018 se prépare activement. Les partis de l’opposition, qui décrient la gouvernance actuelle du pays après près de cinq ans de règne d’IBK, vont-ils pouvoir dégager une candidature unique comme le souhaite le président du Parena Tiébilé Dramé ? Ce dernier multiplie aujourd’hui les contacts avec les acteurs politiques et de la société civile qui prônent l’alternance au Mali.

A cinq mois des élections présidentielles de 2018, l’opposition malienne s’organise en vue d’une alternance au Mali. Tiébilé Dramé, le président du Parena qui défend une candidature unique de l’opposition pour empêcher Ibrahim Boubacar Kéita, le président de la République de rempiler pour un second mandat, est en train de prendre langue avec les leaders politiques et de la société.

C’est ainsi qu’il a échangé, le 9 février dernier, avec Soumaïla Cissé, président de l’URD et chef de file de l’opposition, sur la situation politique et sécuritaire, les préparatifs de la présidentielle et le besoin pressant d’alternance au Mali. Avant, le président du PARENA a échangé avec des personnalités aussi diverses que Kalfa Sanogo, maire de Sikasso, l’ancien Premier ministre Soumana Sako de la CNAS Faso Hèrè, l’ancien Premier ministre Moussa Mara, président du parti YELEMA, le Général Moussa Sinko Coulibaly. Il a aussi rencontré le guide religieux Chouala Bayaya Haidarale chroniqueur Ras Bath etc.

Dans la même veine, le président du parti du bélier blanc, à la tête d’une délégation de responsables de son parti, a rencontré, le 29 janvier 2018, au siège du Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI), le Président, Dr Oumar Mariko. « Les deux partis ont fait un large tour d’horizon de la situation politique et sécuritaire chaotique caractérisée par la recrudescence des attaques terroristes contre les symboles de l’Etat, les populations civiles du Nord et du Centre du pays, les Forces Armées et de Sécurité (FAMA) ainsi que les armées étrangères présentes sur notre sol, faisant de nombreuses victimes. Ils ont aussi procédé à une analyse approfondie des enjeux liés aux échéances électorales qui s’annoncent au cours de cette année. », indiquent, dans un communiqué conjoint en date du 7 février, les états majors des deux partis.

Les deux partis politiques ont, aussi, exprimé leurs vives préoccupations sur les graves atteintes aux libertés fondamentales (liberté de réunion, de manifestation, d’opinion), l’ostracisme des medias publics (l’ORTM) vis-à-vis des Partis politiques de l’opposition. Autre préoccupation sur laquelle a porté les débats des deux partis politiques c’est « l’incapacité » du Gouvernement du Président Ibrahim Boubacar Keita : à s’attaquer à la pauvreté et à la misère qui s’amplifient, à satisfaire aux revendications catégorielles légitimes des différents secteurs sociaux en lutte pour l’amélioration de leur condition de vie et de travail, à combattre la corruption érigée en mode de gestion politique et l’impunité en système de gouvernement.

« Unité d’action pour l’alternance »

Lors de leur rencontre, selon le communiqué conjoint, les deux partis ont insisté sur la nécessité d’apporter un soutien matériel accru aux FAMAS qui, malgré les discours lénifiants des autorités, restent sous-équipées, en proie à l’incurie et aux mouvements d’humeur des hommes de troupe sur fond d’injustice.

Ils ont aussi : réaffirmé leur attachement à la préservation de l’intégrité territoriale, de l’unité nationale et de la souveraineté du Mali, insisté sur la nécessité incontournable d’une reconstruction des Forces Armées et de Sécurité afin qu’elles accomplissent leur mission de défense et de sécurisation du territoire, de protection des personnes ainsi que de leurs biens, exigé un audit du fichier électoral afin de garantir des élections démocratiques, libres, transparentes, crédibles et inclusives  et exigé l’égal accès des medias d’Etat (ORTM) aux forces politiques de l’opposition dans toute sa diversité, aux syndicats, à la société civile, pour élargir et développer le débat public, assurer un accès plus large des citoyens à l’information, la prise de parole directe, l’interpellation et le débat démocratique.

Le PARENA et SADI se sont mis d’accord pour approfondir les discussions bilatérales autour des questions nationales vitales comme la situation sécuritaire du pays, le retour de la paix, la réconciliation au sein des Forces Armées et de Sécurité du Mali sur la base d’une saine distribution de la justice et de la problématique des alliances politiques au Mali et en Afrique. Les deux partis politiques de l’opposition se sont aussi engagés à œuvrer à l’unité d’action de toute l’opposition pour réaliser l’alternance en juillet 2018 en mettant en échec toute tentative de confisquer le suffrage populaire.

M.K. Diakité

Source: Le Républicain

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