L’Algérie et le Mali ont convenu lundi à Alger de lutter ensemble « contre le terrorisme » au Sahel et ont appelé à un dialogue inter-malien inclusif dans les « meilleurs conditions et délais ».
Les deux voisins « ont décidé de faire front uni contre le terrorisme, le trafic de drogue et le crime organisé », selon un communiqué commun rendu public à l’issue des travaux de la 2e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord-Mali.
Les deux parties ont aussi réitéré « leur volonté de ne ménager aucun effort pour parvenir à la libération des diplomates algériens membres du consulat d’Algérie à Gao qui sont retenus en otage depuis le 5 avril 2012 », selon le texte diffusé par l’agence APS.
Le Mali a connu une profonde crise politico-militaire de 18 mois, qui a commencé en janvier 2012 et a été marquée par une offensive de rebelles touareg, un coup d’État et la prise de contrôle des régions du nord du pays par divers groupes armés, dont des jihadistes liés à Al-Qaïda.
Ces jihadistes, qui avaient fini par prendre l’ascendant sur leurs ex-alliés sur le terrain, ont été chassés des grandes villes du Nord à partir de janvier 2013 par une intervention militaire franco-africaine toujours en cours. Ils demeurent cependant actifs dans ces vastes zones, où ils commettent des attaques à intervalles réguliers.
L’Algérie partage avec le Mali une longue frontière, que traverse les jihadistes, et joue les médiateurs dans le conflit malien.
« La partie malienne a demandé à la partie algérienne de poursuivre ses bons offices en vue de la réunion des conditions permettant le lancement, dans les meilleurs conditions et délais, du dialogue inter-malien, un dialogue qui doit être inclusif, comme souhaité par les Maliens eux-mêmes et par la communauté internationale », précise le communiqué.
Alger a, pour sa part encouragé Bamako à « intensifier et accélérer » le processus de réconciliation nationale.
Source: Huffingtonpost.fr