La première édition de la soirée gala dédiée aux journalistes reporters s’est tenue, comme prévue, samedi 18 juin 2022, à l’hôtel de l’Amitié de Bamako. En présence du ministre de tutelle  et des représentants de toutes les faitières de la presse, le président de l’Union des journalistes reporters du Mali, Boubacar Kanouté,  a demandé à être  membre de la commission de répartition de l’aide à la presse,  afin de mieux prendre en compte les hommes de terrain.

Comme annoncé lors de la conférence de presse du 11 juin dernier, la célèbre nuit en hommage aux journalistes reporters a été célébrée le samedi 18 juin 2022, à l’hôtel de l’Amitié de Bamako.  Une occasion pour le président de l’organisation initiatrice de l’évènement (Ujrm), Boubacar Kanouté, de réaffirmer le rôle et la place du journaliste reporter dans la diffusion quotidienne de l’information dans le monde. « Les journalistes reporters, je vous le rappelle, sont sur le terrain, sous la pluie, sous le soleil pour collecter, traiter et mettre l’information à la disposition de la rédaction. Sans ce noyau central, le journalisme meurt », a-t-il noté, tout en déplorant le fait que malgré ce rôle, le journaliste reporter soit toujours traité en dessous de son rendement. Une situation regrettable qui a d’ailleurs motivé la création de l’Union des journalistes reporters du Mali (Ujrm) en 2021, avec comme objectifs de   valoriser le métier du journalisme en général ;  former  et renforcer les capacités des journalistes reporters ;  veiller à la connaissance et au respect de l’éthique et la déontologie du métier du journalisme ;  promouvoir la solidarité et le respect mutuel entre ses membres ; promouvoir la liberté d’expression, etc. « Sous l’œil victime de ces patrons de presse qui donnent  l’impression qu’un organe est créé uniquement pour nourrir une famille, les reporters meurent à petit feu », a-t-il dénoncé, appelant à l’implication de l’ensemble des acteurs des médias pour l’épanouissement des journalistes reporters dans l’exercice de leur métier. En effet, il a rendu un vibrant hommage aux  valeureux patrons de presse   qui se sacrifient jour et nuit pour mettre en place un  minimum de conditions pour leurs employés.

Pour donc parvenir à assainir ce métier et encourager la méritocratie, l’Union des journalistes reporters du Mali a demandé  aux autorités responsables de la gestion de la presse malienne d’exiger dans les contrats avec les organes de la  presse le respect   de l’article 5 de la loi portant régime de la presse et délit de presse, stipulant  qu’une «  convention collective régit les rapports entre employeurs et employés des organes médiatiques »; le respect strict des critères dans  la répartition de l’aide à la presse. A ce niveau, l’Ujrm a demandé à être membre de la commission de répartition de l’aide publique à la Presse pour mieux  veiller aux respects des exigences des textes et les intérêts des journalistes reporters. Aussi, a-t-elle recommandé l’adoption  incessante des   nouveaux textes de la refondation de la presse,  initiés par la Maison de la presse dont l’Ujrm a pleinement  participé à l’élaboration. « Ces nouveaux textes  visent à assainir le secteur de la presse malienne et surtout prévoient l’indexation de l’aide à la presse au budget national », a indiqué Boubacar Kanouté. Pour lui, c’est une solution sine qua non à la refondation de la presse malienne. En conclusion, il a sollicité l’accompagnement de tous  les acteurs pour la mise en œuvre effective du plan d’actions de l’Ujrm, basé essentiellement sur le renforcement des capacités des journalistes reporters, car selon lui, « les journalistes détiennent  les outils les plus puissants au monde. S’ils sont bien utilisés, ils contribuent  grandement, d’une part,  au développement socio-économique d’un pays;  et d’autre part, à la cohésion sociale et le vivre ensemble. Par contre, ils restent des outils destructeurs s’ils sont mal utilisés, surtout  par des profanes », a-t-il noté.

Issa Djiguiba

Source: LE PAYS