Lorsque l’existence même de la nation est en jeu, le seul devoir à assumer est de taire les ambitions et calculs politiques et politiciens pour se donner la main afin de survivre
Honte aux acteurs politico-associatifs maliens qui cherchent à poignarder IBK dans le dos, alors que le pays est dangereusement menacé dans son existence.
Au Burkina, au Niger, au Nigéria, au Cameroun et au Tchad, en France, aux USA et dans d’autres pays dans l’histoire récente comme le Rwanda, lorsque la survie de la nation était fortement menacée, les velléités politiciennes ont dû être mises en veilleuse pour aider le chef de l’Etat à sauver l’existence collective.
En effet, le chef de l’Etat a, par ce concours dramatique de circonstances, la chance de devoir jouir d’un « sursaut national patriotique » du peuple malien dans son ensemble. IBK, dans le contexte actuel, ne devrait pas avoir dans son discours les concepts « opposition » ou « majorité ». Car, il y a péril en la demeure et la nation est en train de sombrer dans une certaine déliquescence.
Pour nombre d’analystes et observateurs avertis de la scène nationale, des personnes ressources ou des personnalités d’obédience religieuse ou même le Médiateur de la République peut mettre à contribution le Triumvirat du dialogue national inclusif en vue pour faire signer à toutes les forces vives du pays une sorte de trêves politiques. Ce sera un modus vivendi conçu comme un moratoire pour taire pendant un ou deux ans toutes les récriminations politiciennes et se donner la main, toutes les compétences politiques et militaires confondues afin de gagner la guerre contre le terrorisme. C’est après cette phase de trêve politique que le pluralisme démocratique peut reprendre ses droits.
L’on peut décréter une mobilisation générale du peuple, de ses jeunes, du service national des jeunes et un appel à des volontaires pour soutenir les forces de défense et de sécurité et faire front commun national contre la menace terroriste.
Pour concrétiser ce schéma de repositionnement du fonctionnement politico-institutionnel du pays, le président de la République doit désormais adopter une posture de pays en guerre, de pays sinistré, dont l’existence est plus que menacé. Il ne devra plus se considérer comme jouissant de la légitimité absolue lui permettant de prendre des décisions sans la plus large concertation. Il peut, par exemple, avoir des échanges réguliers, hebdomadaires avec les acteurs politiques surtout ceux qui lui étaient opposés afin de recueillir leurs propositions et celles des organisations de la société civile, des religieux pour mener des actions afin de gagner la guerre contre les terroristes. Que ne peut faire un peuple réuni dans toutes ses composantes pour faire échec à l’ennemi commun ? Tout.
La souveraineté réelle appartient au peuple, surtout s’il se met debout comme un seul homme pour défendre son existence. « Vox populi vox déi ». Et cela, IBK doit se le dire et l’appliquer en toute humilité et détermination. C’est le prix à payer pour « l’union sacrée » à laquelle il ne cesse d’appeler.
La Rédaction