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Afrique : Les dictatures et le prix à payer

Arrivés au pouvoir par des coups d’État, des élections truquées ou par des manœuvres peu catholiques, la plupart des dirigeants africains optent souvent pour la politique du ‘’fauteuil au cercueil’’. Mais alors pourquoi donc ? Oui, parce que la question mérite d’être posée au regard de ce qui se passe sur le continent.

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Est-ce seulement pour l’envie irrésistible de d’avoir et de garder le pouvoir ? Arrivés souvent pauvres, ils n’ont qu’un objectif, payer des dettes amassées depuis des lustres pour la conquête des palais, bâtir des fortunes, corriger une image écornées par des bassesses, une misère noire et un passé peu sinon pas enviable.

C’est la naissance d’une nouvelle classe de privilégiés, le temps des hégémonies en quête de nouvelles identités, celles des désormais nantis, des opportunistes pour la plupart, consultés à tout point de vue et faisant sien la chose publique. Le temps pour la dictature d’étaler ses tentacules, de sévir et d’asservir ceux qu’on prétendait pourtant défendre et servir.

Le contrat ou plus exactement la promesse n’aura été que de courte durée. Il passe pour un autre, méconnaissable aux yeux de ceux qui leur avaient donné leur confiance, leur liberté et aux pires des cas, leurs vies. C’est parti pour des décennies de domination, de corruption, de détournements et de violations parfois graves des droits ou de la dignité humaine. Et quand le mal s’accumule, il devient une gêne, des casseroles qu’on voudrait bien voir cachées, raison certaine de garder et pour longtemps le pouvoir.

Mais seulement, il arrive que le peuple, asservi, exproprié et fatigué, se révolte et demande des comptes. Pendant que d’autres comptes sont déposés des millions de fois en son nom dans des banques étrangères pour perpétuer des dynasties. Et quand le soleil apparait, nul ne peut le couvrir de ses mains. Ils finissent par être évincés, chassés ou même tués, par un peuple en mal de justice et laissé pour compte.

Arrive en fin le temps de la réparation. Les clans sont repérés, humiliés et punis. S’ouvre alors une véritable chasse aux sorcières. C’est le cas aujourd’hui de ces nombreux chef d’Etat déchus en mal de point de chute, déambulant ici ou là avec la peur d’être rattrapé par des ‘’casseroles’’. Qu’ils sont déjà nombreux, ceux parmi eux ayant payé par leur vie ou leur liberté les bavures et autres dérives du pouvoir. Quoi de plus normal que de voir les rôles inversés. Les forts pourraient être un jour les plus faibles. Alors, il est temps d’y penser. A bon entendeur salut !

keita@afriquezoom.info

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