Les forces armées maliennes ont finalement fait leur entrée dans la ville stratégique et rebelle de Kidal, dans l’extrême nord-est du pays, ce mardi 14 novembre.
C’est le couronnement de l’offensive menée par l’armée malienne depuis le 11 novembre dernier en direction de Kidal. Depuis ce jour, d’intenses combats ont opposé la colonne des militaires qui a quitté la localité d’Anefis, à 112 km au sud de Kidal pour rallier la capitale de l’Adrar des Ifoghas à des rebelles du Cadre stratégique permanent pour paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD).
Pour ce faire, l’armée a mobilisé d’importants moyens pour venir à bout du rideau défensif mis en place par les rebelles. Des avions de combats ont pilonné les positions rebelles permettant aux troupes au sol de pouvoir avancer. A partir du dimanche 12 août dernier, les combats se sont rapprochés à une vingtaine de kilomètres de la ville de Kidal. Toutefois, l’armée malienne a poursuivi sa progression, déjouant des embuscades et des escarmouches de petite intensité. Elle a également affirmé avoir détruit un véhicule de la Minusma bourré d’explosifs détenu par les rebelles que l’armée qualifie de « terroristes ».
L’entrée à Kidal n’a été possible que ce mardi 14 novembre. La ville s’est presque vidée de ses habitants, qui ont fui la région en raison des combats.
Réagissant à cette situation sur son compte X, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïtale président de la Transition, le colonel Assimi Goïta a indiqué que c’est « en application de la Résolution 2690 (2023) des NU, aujourd’hui 14/11/23, grâce à Allah, en raison du courage et de la détermination de nos FAMAs un raid a été mené depuis quelques jours en direction de Kidal et de lourdes pertes infligées aux GAT ». Il a également signalé que « nos forces armées et de sécurité se sont emparées de Kidal ». Pour autant, il a rappelé que « notre mission n’est pas achevée», indiquant « qu’elle consiste à recouvrer et à sécuriser l’intégrité du territoire, sans exclusive aucune, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité ».
Sans évoquer le bilan de cette offensive que des sources estiment très lourd, le président Goïta a rendu hommage « aux victimes civiles et militaires tombés au champ d’honneur et salut la résilience du peuple malien ».
Pour l’heure, au-delà de la ville de Kidal, il y a beaucoup d’autres localités de la région qui échappent encore au contrôle de l’Etat et peuvent servir de repli à la rébellion. De plus, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur l’avenir de l’Accord de paix signé en 2015 puisque les conditions qui ont prévalu à son application ne sont plus réunies.
MD/ac/APA