Face à ces affrontements et «expéditions punitives impliquant les forces de l’ordre», le Chef de l’Etat doit s’assumer et informer son peuple sur les mesures prises pour gérer la situation. Pour le président des FARE, nul ne doit rester indifférent face à ces atrocités. L’ancien Premier ministre a animé, ce vendredi matin, un point de presse pour dénoncer le silence du président de la République.
Une leçon de gouvernance pour le régime IBK? La sortie de l’ancien Premier ministre et Haut fonctionnaire de l’Etat en avait tout l’air. Même si, à quatre (4) semaines de l’élection présidentielle, le candidat déclaré du parti FARE ne perd pas de vue ce qui doit être, selon lui, «l’enjeu de la prochaine échéance électorale». Dans ses propos liminaires, Modibo Sidibé dénonce la dégradation de la situation sécuritaire sur toute l’étendue du territoire national. Une réalité qui se traduit, selon Modibo Sidibé, par des assassinats ciblés, des enlèvements mais aussi par la découverte de fosses communes. «Tout cela sans que les auteurs ne soient inquiétés», s’indigne Modibo Sidibé.
«Gouverner, c’est parler à son peuple», interpelle l’ancien Premier ministre. C’est le devoir du gouvernement d’informer et de rassurer le peuple face à ses atrocités plutôt que de s’abriter derrière des communiqués, ajoute Modibo Sidibé. «Les Maliens n’acceptent pas ce qui se passe», s’indigne le candidat. Pour le conférencier, l’état en cause. Il faut, dit-il, que les résultats des enquêtes soient portés à la connaissance du peuple. En sa qualité de policier et ancien Premier ministre, Modibo Sidibé invite IBK à remodeler la gouvernance de la sécurité au Mali.
Mamadou TOGOLA