Après les 120 heures de grève déclenchée la semaine dernière et une marche dans les rues de Bamako, les étudiants maliens, à travers le comité AEEM (Association des Elèves et Etudiants du Mali), ont déclenché ce mardi 6 mars 2018, sur l’ensemble du territoire national, une grève de 72 heures. En initiant cette nouvelle grève, l’AEEM veut continuer de mettre la pression sur les autorités afin qu’une solution soit trouvée à la recrudescence de morts des étudiants sur la route du campus universitaire de Kabala.
Afin que soit trouvée une solution à la circulation des camions bennes sur le tronçon du campus universitaire, l’Association des Elèves et Etudiants du Mali(AEEM) a entamé une grève de 72 heures, hier mardi 6 mars 2018, sur l’ensemble du territoire national. «Nous avons manifesté notre mécontentement la semaine dernière en vue de l’application pure et simple de l’arrêté pris par le Maire de la Commune de Kalabancoro qui donne des heures de circulation aux camions bennes, pour éviter des accidents sur la voie. Ces accidents ont fait beaucoup de morts depuis l’ouverture du campus.
On exige aussi l’opérationnalisation du Campus Universitaire de Kabala pour permettre aux étudiants d’être logés, toute chose qui pourrait éviter les pertes en vie humaines des étudiants à la fleur de l’âge. On nous avait promis qu’une solution allait être trouvée à nos doléances ce lundi, notamment concernant la circulation des bennes. Mais rien na été fait, les promesses n’ont pas été tenues.
C’est pour cette raison qu’on a déclenché encore 72 heures de grève sur l’ensemble du territoire national pour montrer notre détermination à aller jusqu’au bout», a indiqué, joint par le Républicain, Mme Bolly, chargée de communication du secrétaire général de l’AEEM. Ras-le- bol Le mercredi 28 février dernier, pour protester contre la recrudescence d’accidents sur la route menant à l’Université de Kabala, les étudiants maliens, à l’appel de l’AEEM, ont marché dans la capitale malienne.
Du campus universitaire de Kabala au rond point de Torokorobougou (2ème Pont), les étudiants ont bouleversé la circulation routière. Il a fallu une intervention forte du GMS (Groupement mobile de sécurité) pour les dégager du deuxième pont avec des gaz lacrymogènes. Lors de cette intervention musclée, plusieurs motos et sacs appartenant aux étudiants sont restées sur l’échangeur. Le refus des agents de la police de les laisser entrer en possession de leurs motos et sacs a provoqué un « heurt » entre les deux parties. Le même jour, après les 48 heures de grève, l’AEEM a décrété 72 heures de grève sur l’ensemble du territoire national.
« Si rien n’est fait par les autorités du pays pour trouver une solution heureuse à ces points », avait indiqué Abdoul Salam Togola, secrétaire général de l’AEEM, nous allons entamer d’autres actions pour nous faire entendre. « Les autorités du pays doivent trouver une solution à nos deux points de revendications », selon Abdoul Salam Togola, secrétaire général de l’AEEM. Ça fait six mois, dira-t-il, que nous demandons aux autorités de régler ces deux points, pour éviter les accidents mortels des étudiants avec les camions bennes. «Aucun des points n’est satisfait à présent et le nombre de morts de nos camarades ne fait qu’augmenter. Nous voulons que cela cesse».
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain