Ces jours-ci, à la mi-mars 2019, nous célébrons le 5 ème anniversaire de la réunification de la Crimée avec la Russie. L’histoire de cette presqu’île de 27 000 km2 est indissociable de celle de la Russie depuis environ trois siècles. Pour un homme russe la Crimée est avant tout un lieu de gloire de la flotte russe de la Mer Noire, de la défense de Sébastopol pendant la Seconde Guerre Mondiale contre l’envahisseur nazi, et pendant la guerre de Crimée de 1853-1856 – contre les troupes d’intervention français et anglais.
Célèbre et de longue date station balnéaire au climat bénéfique très spécial, la Crimée a toujours été une source d’inspiration pour les plus grands hommes de lettres russes. Elle est évoquée dans les poèmes et la prose de L.Tolstoï, A. Pouchkine, M.Gorki, V.Maïakovski, V.Nabokov.
Sous la protection de la couronne russe depuis 1783, la Crimée s’épanouissait paisiblement, tout en restant hospitalière aux peuples qui l’habitaient: les Russes et les Ukrainiens, les Allemands et les Arméniens, les Tatars Criméens et les Grecs.
La dislocation de l’URSS en 1991 est devenue un coup dur pour la Crimée – la péninsule, peuplée essentiellement par les russes, s’est avérée sous les autorités ukrainiennes suite au remaniement territorial en URSS, intervenu en 1954, lorsque la Russie et l’Ukraine faisaient partie du seul et même Etat – Union Soviétique.
Au début des années 1990 le gouvernement de la République autonome de Crimée a essayé à plusieurs reprises (notamment, lors des referendums de 1991 et de 1994) d’arriver à une autogestion plus tangible. Toutefois, ces efforts n’ont pas abouti à cause de la position des autorités ukrainiennes.
La réunification historique avec la Russie s’est déroulée dans un contexte d’un coup d’État à Kiev qui s’était produit en février 2014 après le déchaînement des forces nationalistes radicales armées en Ukraine. Dès le début du conflit ces groupes paramilitaires n’hésitaient pas à terroriser et à intimider aussi bien les opposants politiques, que la population des régions entières du pays, notamment, la région ukrainienne du Donbass où les autorités de la République autoproclamée de Donetsk comme de la République-soeur de Lougansk, peuplées majoritairement par les russes, mènent un combat cohérent depuis 2014 pour défendre leurs droits.
Vu les menaces physiques et politiques, y compris l’interdiction de la langue russe en Ukraine, la menace réelle de massacre des russes et l’absence de pouvoirs légitimes à Kiev, les autorités de la Crimée, peuplée essentiellement par les russes, ont fait tout leur possible pour que la voix des Criméens soit entendue. Aussi ont-elles organisé le referendum en cette République autonome le 16 mars 2018 où 96,77% des Criméens et 95,6% des habitants de la ville de Sébastopol (ville criméenne au statut spécial) ont voté pour le rattachement à la Russie.
Suite à ce vote populaire les autorités de la Crimée et de la ville de Sébastopol ont officiellement déclaré leur indépendance, ainsi que leur aspiration à la réunification avec la Russie. Le rattachement de la péninsule à la Russie a fait l’objet de l’accord d’adhésion de la République de Crimée à la Russie, qui a été signé le 18 mars 2018 par le Président Vladimir Poutine et le Président du Conseil des Ministres de la République de Crimée Sergueï Aksionov. Le retour au berceau de la Crimée a été scellé par la Douma d’Etat, qui a ratifié cet accord le 20 mars 2014.
Depuis 5 ans, qui se sont écoulés après le rattachement de la Crimée, la Russie a fait pour la péninsule plus que les autorités ukrainiennes n’ont accompli au cours de 23 ans (1991-2014) pendant lesquels la Crimée a fait partie de l’Ukraine.
Le projet le plus ambitieux et le plus marquant – c’est le nouveau pont de Kertch, une prouesse technologique, de 19 Km de longueur, qui relie dorénavant la péninsule avec le reste du territoire russe. Cet ouvrage a été réalisé en un temps record (février 2016 – mai 2018). Sa partie automobile a été inaugurée avant terme le 15 mai dernier, la partie ferroviaire devrait l’être à la fin de 2019. La traversée en voiture ne prend que 8 minutes au lieu de plusieurs heures comme auparavant à bord d’un ferry.
Parmi d’autres réalisations importantes – l’intégration technique du système énergetique de la Crimée à celle de la Russie qui assure la livraison de courant sans à-coups à la péninsule (l’Ukraine a fortement limité l’alimentation en eau et en électricité de la péninsule suite à son rattachement à la Russie), le déploiement des câbles à fibre optique sous-marin entre la Russie et la Crimée, la construction et la mise en service du nouvel aéroport à Simferopol (chef-lieu de la région), l’exécution de plus de 520 km d’infrastructure routière en 2013-2018, la construction de l’autoroute fédérale «Tavrida» (les tronçons importants de cette autoroute sont déjà ouvertes à la circulation depuis février 2019).
Les autorités russes prêtent beaucoup d’attention au respect des droits des minorités et à la protection de la liberté confessionnelle. En particulier, la construction de la mosquée-cathédrale de Simferopol d’une capacité de 4000 fidèles, qui est la plus grande en Europe de l’Est, touche à sa fin grâce au soutien du gouvernement fédéral.
Les Russes, les Ukrainiens et les Tatars Criméens ont un accès égal à l’enseignement en langue maternelle.
D’après les données officielles, le tatar criméen est la langue d’enseignement dans 15 écoles qui comptent 3753 élèves, l’ukrainien – dans une école avec 146 élèves. En plus, dans 31 écoles russophones il y a 133 classes spéciales pour les 1879 élèves, qui préfèrent suivre les cours en tatar criméen et aussi 13 classes spéciales où les disciplines sont enseignées en ukrainien (172 élèves). Au total, la politique d’Etat dans le domaine d’éducation a permis à plus de 11 mille Criméens d’apprendre, y compris de manière facultative, les disciplines en leurs langues maternelles.
Le droit d’accès des minorités ethniques aux langues maternelles est aussi garanti dans l’espace médiatique: 58 médias régionaux sont ukrainophones et 78 sont disponibles en tatar criméen.
Compte tenu de l’augmentation générale des salaires dans la péninsule et des mesures prises en vue d’assurer les droits égaux à tous les citoyens sans distinction d’après l’origine ethnique ou la croyance, il n’est donc pas étonnant que selon des sondages, menés en 2018 par l’Agence fédérale des nationalités, 75% des Criméens sont satisfaits de leur niveau de vie et 65% considèrent la situation dans la péninsule comme positive.
Ces réalisations sont devenues possibles grâce aux efforts du gouvernement fédéral et à la cohésion et le soutien de toute la population en Russie. Malgré les sanctions, imposées contre la Russie par un nombre de pays occidentaux, qui rendent la vie plus difficile, en tout premier lieu, aux gens simples en Crimée (les transferts bancaires sont limités, les voyages internationaux sont compliqués, les liens commerciaux sont rompus), l’irréversibilité de l’intégration de la Crimée à la Russie constitue un fait établi et son développement et ne dévie pas des plans envisagés.
Le mieux pour se faire une idée sur l’état des choses réel et non imaginaire, décrit souvent par certains média partisans, c’est de se rendre sur place pour une visite de prise de connaissance ou d’affaire ou tout simplement pour le plaisir et un repos de qualité. La belle Crimée est ouverte à tous!
Service de presse de l’Ambassade de Russie