Une fois de plus, la région de Ménaka a été endeuillée, le mercredi 9 mai dernier. Ainsi, 9 civils de la communauté Idaksahak ont été tués et trois autres blessés par balles dont un grièvement.
Tout a commencé dans l’après-midi du mercredi 9 mai alors que le Premier ministre entamait une visite de quelques heures à Ménaka. Des hommes armés non identifiés ont intercepté, dans la zone de Tikakatane, un véhicule à bord duquel se trouvaient des forains de la communauté Idaksahak. Ces derniers avaient quitté la localité d’Indeliman pour participer à la foire hebdomadaire de Ménaka qui se tenait hier jeudi 10 mai. Au moins six passagers ont été débarqués du véhicule.
Sentant le danger s’approcher, le chauffeur a démarré à vive allure abandonnant sur place les passagers débarqués. Ils finiront tous par être exécutés par balles. Aussitôt après les individus armés ont ouvert le feu sur ledit véhicule blessant trois passagers dont un grièvement qui est actuellement à Gao pour des soins.
Quelques heures plus tard, la même bande de malfrats a fait irruption dans un campement Idaksahak pour y exécuter trois personnes. Sans compter le pillage des biens leur appartenant et l’incendie d’habitations.
Depuis un certain temps, ces violences se multiplient dans la région de Ménaka et une partie de Gao. Ces actes ont surtout connu une recrudescence depuis que la plupart des bases du groupe Daesch dans le Grand Sahara d’Adnane Abou Al-Walid Al-Sahraoui ont été démantelées. Des ONG ont même fait état de la blessure très grave qu’il aurait subie au cours d’affrontements opposant ses hommes aux combattants de la Coalition MSA-GATIA.
Kibaru