Comme nous l’annoncions dans notre parution N°5091 d’hier jeudi 12 novembre, la mort du Colonel déserteur Bamoussa Diarra suite à un raid de Barkhane, dans la zone de Ménaka, le 10 novembre dernier, ne cesse d’être confirmée par plusieurs sources. La dernière en date c’est celle de son second fils Almady qui vivrait en territoire algérien. Il ne reste plus que la réaction officielle de l’Opération Barkhane ou des terroristes du GSIM puisque le Colonel Bamoussa Diarra est une cible de taille.
Ainsi, le doute commence à se dissiper sur l’éventuelle mort du Colonel Bamoussa suite à cette frappe aérienne de la force Barkhane survenue le mardi 10 novembre dernier, à 7 km à l’est de Tadamakat, dans le cercle de Tidarmene, à 140 km de Ménaka. Après plusieurs messages de condoléances sur les réseaux sociaux, cette fois-ci c’est même le second fils du Colonel Bamoussa Diarra répondant au nom de Almady vivant en Algérie qui confirme la nouvelle de la mort de son père.
Toutefois, cette information n’est toujours pas confirmée par un milieu officiel. Qu’il s’agisse des autorités maliennes, de Barkhane ou même des terroristes, pour le moment on observe un silence radio. Une réaction plutôt étonnante dans la mesure où l’élimination du Colonel Bamoussa Diarra n’arrive pas tout le temps. Cela, au regard des attaques meurtrières dans le centre du pays notamment qui lui seraient attribuées contre l’armée malienne.
Signalons que Bamoussa était un élément clé dans l’organisation interne du GSIM. C’est lui qui assurait le contrôle des actions de la Katiba Macina au profit de Iyad Ag Ghali. Il était même consulté pour la libération d’otages aux mains de la Katiba Macina. Selon nos sources, il était dans la zone de Ménaka pour planifier un assaut contre les éléments de l’EIGS. Il a été chargé d’organiser la contre-offensive visant à chasser cette organisation au profit du GSIM. Cependant, sa mort ne signifie pas la fin de la lutte contre le terrorisme au Mali puisque Iyad Ag Ghali demeure entouré d’autres terroristes qui n’hésiteront pas à prendre la place de Bamoussa Diarra. Mais son élimination pourrait compromettre le dialogue avec les terroristes réclamé par une bonne partie de l’opinion.
Massiré DIOP
Source : l’Indépendant