Soumpi est une petite localité dans le cercle de Niafunké -région de Tombouctou. C’est le poste le plus avancé de l’armée malienne. C’est aussi un lieu de passage des groupes armés. Cette base a été toujours été la cible d’attaques jihadistes.
Après la victoire de l’armée à Youwarou sur les jihadistes, tout le monde devait s’attendre à leur riposte, et en la matière, les militaires étaient avisés. Mais le cas de Soumpi est particulier par sa position géographique.
Tout a commencé à 5 heures du matin où plusieurs dizaines de terroristes armés à bord de véhicules équipés de 12,7 mm, de 14,7 mm de mortiers et lance-roquettes se sont divisés en deux groupes et ont pris en tenaille le camp militaire de Soumpi.
Ils (terroristes) ont attaqué à l’aide de mortiers suivis de tirs nourris de 12,7 mm et 14,7mm. Objectif : faire un nombre maximum de victimes et faire un nombre important de victimes parmi les Fama (Forces Armées Maliennes) pour venger leurs frères morts aux combats à Youwarou et emporter des armes et munitions pour renforcer leurs capacités.
Les Fama ont riposté avec des armes lourdes et engagé des combats très violents. Les combats ont duré 1h30 minutes sans répit. Mais face à la puissance de feu des terroristes, qui étaient composés d’étrangers venus de Syrie et d’Irak désormais pour épauler leurs frères du Sahel, dans le combat, 09 soldats maliens sont tués et plusieurs autres blessés.
Pour éviter le carnage, le commandant a ordonné à ses soldats de se replier. Les soldats se sont replis en dehors du camp et les terroristes se sont rendus maîtres des lieux jusqu’à 08h, avant de se replier vers la frontière Mauritanienne.
Bilan côté Fama : 14 soldats sont tués, 18 blessés, plusieurs véhicules emportés. Certains sont détruits, des armes, des munitions emportées et le camp détruit. Côté terroristes : 03 morts et 01 véhicule détruit.
Selon nos informations, deux groupes terroristes ont participé aux combats, celui d’Adnan Walid Saharaoui de l’État islamique au Grand Sahara (ISIS) et celui de Nustra Al Islam wal Muslimin (JNIM). Ces groupes sont désormais encadrés par des terroristes venus de l’étranger sous le commandement d’Iyad Ag Ghaly.
Bekaye DEMBELE
Le Reporter
