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3ème partie du sondage d’opinion de Sidiki Guindo consacrée au niveau de LA corruption sous le régime IBK : – 56, 6% des sondés estiment que le niveau de la corruption a baissé, 32, 2% trouvent qu’il reste le même et 5, 7% pensent qu’il a augmenté

– Les rackets des policiers coûtent plus de 2, 4 milliards FCFA par an aux seuls citoyens de Bamako

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L’ingénieur statisticien économiste Sidiki Guindo vient de publier la troisième partie des résultats de son sondage d’opinion sur les grands sujets de l’heure. La présente publication est consacrée au niveau de LA corruption au Mali depuis l’arrivée du président IBK au pouvoir. D’après ces résultats, 56, 6% des populations sondées estiment que le niveau de la corruption a baissé, 32,2% trouvent qu’il reste au même niveau alors que 5,7% soutiennent qu’il a augmenté. Aussi, le sondage révèle qu’à cause des policiers,  » la corruption reste encore très ressentie par la population. Les rackets des policiers coûtent plus de 6 millions 800 mille francs par jour aux seuls citoyens de Bamako « .

 

 

 

e sondage a été mené du 14 au 25 février dernier sur  un échantillon de 3 495 individus dans les huit capitales régionales et  le district de Bamako. La présente contribution traitant de la corruption au Mali évoque surtout ce qui est ressenti par la population et non la grande corruption non visible. Les questions  posées sur la corruption peuvent se résumer comme suit : selon-vous, depuis l’arrivée du président IBK, la corruption a t-elle  augmenté, est-elle restée au même niveau, ou diminué?

 

Au jour d’aujourd’hui, comment jugez-vous le niveau de corruption des policiers, des juges, de l’administration publique. Très élevé, élevé  ou faible? Au cours des 30 derniers jours avez vous été victime d’un cas de corruption? Si oui par qui et quel montant avez vous payé?

 

Ainsi pour 56,6% de la population sondée, la corruption a baissé;  32.2%  trouvent qu’elle est restée au même niveau et seulement 5.7% pensent que la corruption a augmenté.

Au niveau régional, dans toutes les régions sauf à Gao, ceux qui pensent que la corruption a augmenté sont très minoritaires, ils sont inférieurs à 8%. À Gao, jusqu’à 17.6% de la population pensent que la corruption a augmenté.

 

À Bamako, la proportion de gens qui pensent que la corruption a baissé est de 55.3%, elle est de 40.7% à Gao et  moins de 30% à Mopti, Tombouctou et Kidal. Dans ces trois dernières régions la majorité pense surtout que la corruption est restée au même niveau.

L’opinion sur le niveau de corruption dans certaines professions. Chez les policiers: 25.4% pensent qu’il reste très élevé; 31.2% pensent qu’il est élevé et 30.9% de la population pensent qu’il est faible. Donc, au moins 56% de la population pensent que le niveau de corruption de la police est très élevé ou élevé.

 

Au niveau de l’administration publique: 17.6% pensent que la corruption est très élevée; 28% pensent qu’elle est élevée et 39.8% pensent qu’elle est faible. La proportion de personnes qui pensent que la corruption est au moins élevée dans ce corps est de 45.6%.

Au niveau des juges, 16.5% pensent la corruption est très élevée; 22.3% pensent qu’elle est élevée et 38% pensent qu’elle est faible. La proportion de personnes qui pensent que la corruption est au moins élevée dans ce corps est de 38.8%.

 

Avez vous été victime d’un acte de corruption au cours des 30 derniers jours? Si oui, par qui et combien avez vous payé?

 

A ce niveau, on trouve que 13.3% répondent par l’affirmative. Donc sur 100 personnes, au moins 13 sont victimes d’un acte de corruption au cours d’un mois.  Par qui et qui? Nous trouvons que les deux modalités qui viennent en tête sont: la police et l’administration publique. Plus de 72% de ceux qui ont été victime d’un acte de corruption ont cité les policiers; 26.5% ont cité l’administration publique.

 

Concernant les montants déclarés lors des actes de corruption, ils sont assez disparates: ils varient généralement entre 500 et 25 000 francs CFA pour la police et entre 1 000 et 55 000 francs CFA pour l’administration publique.

 

Selon nos estimations, les « rackets » des policiers dans la seule ville de Bamako coûtent au minimum 6 millions 800 mille francs par jour aux pauvres citoyens de Bamako. Donc, en une année, les rackets des policiers coûtent plus de 2 milliards 448 millions aux citoyens.

La prochaine contribution portera surtout sur la confiance portée au Président dans la résolution de grands problèmes du Mali, sur ses voyages et sur les élections législatives.

 

 

 

Sidiki  GUINDO

SOURCE: L’Indépendant

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