A Niarela, dans la commune II du district de Bamako, les membres du collectif des associations de la plateforme ‘’siguida Hère’’ ont animé, ce mardi 7 avril, un point de presse. Objectif : se prononcer sur le déroulement du 1er tour des législatives tenu le 29 mars dernier et prévenir les autorités chargées des élections. Ils se disent « déçus » et scandent :« tout sauf la réélection de Karim Keita ».
Animé par Mahamadou Niaré, porte-parole du collectif, Bakoroba dit Djo Niaré et Souleymane Sidibé, le point de presse avait pour thème : les élections législatives de 2020. Leur message était clair : « Tout sauf Karim Keita » ; « ensemble contre les députés indignes de la commune II » ; « Karim Keita, un danger contre la commune II et le Mali ».
Pour Mahamadou Niaré, porte-parole du collectif, le premier tour des législatives du 29 mars a été émaillé d’énormes irrégularités. Le conférencier dénonce les « violations flagrantes » des textes électoraux par « des candidats corrupteurs ». Il déplore l’acheminement et le transfert des électeurs vers la commune II du district de Bamako. Ces électeurs « achetés » sont venus, selon les conférenciers, de : Bancoumana, Mountougoula, Kanadjiguila et Yirimadio, pour voter à la place des habitants de la commune.
Mahamadou Niaré dit avoir constaté les bourrages d’urnes et « le flagrant délit d’achat de consciences » effectués le jour du 1er tour au vue et au su de tous dans les centres de vote. Cela, dit-il, sans aucune réaction de la part des forces de l’ordre présentes. Le conférencier souligne la démoralisation de la population de commune II suite aux « comportements mal saints » relatifs à l’éthique des politiques. Selon lui, beaucoup d’électeurs sont restés à la maison par peur de ne pas être contaminés par le Coronavirus…Le porte-parole se dit convaincu que ce sont ces comportements malheureux qui ont, lors du 1er tour, découragé l’électorat, voire contribué à l’enregistrement d’un faible taux de participation jamais égalé dans l’histoire de vote au Mali (10%).Dans une déclaration commune, le collectif prévient les autorités électorales : « Qu’il soit communal, régional ou national, tout candidat émanant de la majorité qui sera élu au 2ème tour sous cette condition d’irrégularités n’est pas le représentant de la commune II à l’hémicycle. Le collectif déplore les résultats des scrutins du 29 mars. Il exige la prise des mesures idoines pour pallier les irrégularités repérées lors du 1er tour. Faute de quoi, annonce le collectif, nous ne reconnaitrons pas les résultats qui vont être proclamés, et nous les rejetterons avec une plus grande fermeté ».
Parlant de Karim Keita, le porte-parole Niaré estime que le mandat du fils d’IBK a été une déconvenue « totale » pour les plus de 170.000 habitants de la commune II. Après être élu, dit-t-il, Karim Keita s’est désintéressé de la commune II. M.Niaré trouve que l’honorable Karim Keita n’a pas honoré ses promesses. « Le mandat de Karim n’a pas été une solution pour nos problèmes. Il n’a rien fait pour la commune. Pire, son nom est cité dans la disparition de notre frère Birama Touré. Qu’on retrouve ou pas le journaliste Birama Touré, Karim est soupçonné dans l’affaire parce que tous les journaux d’investigation ont nommément cité Karim et ses suppôts sans que les enquêtes judiciaires ne confinent à la révélation de la vérité », déclare le conférencier Niaré, appelant la population à un vote sanction contre Karim Keita et ses soutiens.
Abordant dans le même sens, Bakoroba dit Djo Niaré et Souleymane Sidibé disent être déçus durant tous les mandats des députés sortants de la commune. Ils plaident pour la non-réélection desdits députés.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS