La grande salle d’audience de la Cour d’appel de Bamako a servi de cadre, le Samedi dernier, pour la tenue de la 2ème Convention du Sylima.
La rencontre dont le thème s’intitule : « Oui pour une magistrature responsable et Non pour une magistrature aux ordres », était présidée par le Secrétaire général du ministère de la Justice, Boya Dembélé, en présence du président du Sylima, Toubaye Koné, et président de la Cour suprême, Nouhoum Tapily.
L’ordre du jour portait sur la discussion du rapport moral et financier, la relecture des statuts et règlement intérieur, la discussion autour du projet de création de la fédération des syndicats de la justice, les échanges sur l’assurance maladie, le renouvellement du bureau exécutif et les divers.
Le président du Sylima, dans son allocution, a, d’abord, rappelé que sa structure a été créée le 14 octobre 2006. Un de ses objectifs est de défendre les intérêts matériels et moraux des magistrats du Mali.
Mais, à en croire Toubaye Koné, les conditions de vie des magistrats au Mali sont lamentables.
A cet effet, il demande la relecture des textes et règlement pour établir un plan de carrière des magistrats, la revue à la hausse des crédits de fonctionnement, le paiement des primes émoluments des accesseurs et greffiers. Il a également demandé l’alignement des conditions de vie des magistrats du Mali sur celles de leurs homologues de la sous-région.
Le président de la Cour suprême a affirmé que les raisons avancées par son prédécesseur Toubaye Koné sont claires ; mais qu’il sache que la crise de 2012 n’a pas affecté le secteur de la justice seulement. Elle a affecté tous les secteurs de l’Etat. « Donc, restons debout pour tirer les leçons de cette crise » d’exhorter Nouhoum Tapily. Le respect de l’éthique, de la déontologie, doit être le cheval de bataille de la justice.
Prenant la parole à l’ouverture des travaux, le Secrétaire général a, d’abord, avoué que des avancés notoires ont été faites s’agissant de l’amélioration des conditions des magistrats. Les arriérés de primes et autres des assesseurs seront bientôt payés.
Quant au plan de carrière des magistrats, la relecture des textes et règlement ne se fera pas en l’absence des magistrats. S’agissant des réformes de la justice, le ministre de la Justice a déjà écrit les premières pages, a expliqué M. Dembélé. Le bilan du 1er trimestre 2014 au niveau du ministère de la Justice est estimé à plus d’un milliard de FCFA a confié, par ailleurs, le Secrétaire général du ministère de la Justice.
La justice étant le socle de l’Etat, il a demandé aux magistrats, de changer de comportement. Il a, enfin, rappelé que certains comportements sont inadmissibles, comme on l’a vu récemment avec l’arrestation de certains magistrats. Signalons à l’issue des travaux de la Convention qu’Adama Yoro Sidibé a succédé à Toubaye Koné au poste de Président du Sylima.
Adama Bamba
SOURCE: 22 Septembre