Le Centre national de l’insémination artificielle animale (CNIA) a tenu, ce jeudi 26 janvier à Sotuba, la 1ère session de son conseil d’administration, sous la présidence du ministre de l’Elevage et de la Pêche, Dr. Nango Dembélé, en présence de l’ensemble des administrateurs du centre.
Créé en 2015 par le gouvernement, le CNIA a pour mission de contribuer à l’amélioration des productions animales par l’utilisation de la technique de l’insémination artificielle pour la production de lait et de la viande.
Au cours de cette première session ordinaire du conseil d’administration, les administrateurs ont examiné le bilan des activités de 2016, le programme des activités de 2017 et le cadre organique du centre.
Le ministre de l’Elevage et de la Pêche a saisi l’occasion pour faire l’historique de la pratique de l’insémination artificielle animale au Mali.
Selon lui, c’est dans les années 80 que l’insémination artificielle a timidement commencé au Mali avec des résultats mitigés. Mais les vrais jalons ont été posés avec le démarrage, en 2011, du Programme d’accroissement de la productivité agricole au Mali (Papam). Le programme d’insémination a véritablement démarré, dit-il, en décembre 2014 avec le recrutement de 20 inséminateurs et la mise à disposition de 135 000 doses de semences bovines offertes par sa Majesté le Roi Mohamed VI au président de la République du Mali Ibrahim Boubacar Kéita, pour contribuer au développement de l’élevage au Mali.
Cette 1ère session du conseil se tient dans un contexte d’opérationnalisation du CNIA qui poursuit ses activités d’insémination animale dans 15 basins de production des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Gao et le district de Bamako.
Des résultats tangibles ont été enregistrés par le CNIA au cours de sa première année d’exercice. Les vaches inséminées sont passées de 2847 en 2014 à 7633 en 2016 soit une progression de 62, 7% avec un taux de réussite de 60%. À ce jour, 4434 éleveurs ont bénéficié du programme. Les vaux et les belles nés du programme sont estimés à 6 077 dont 3143 mâles et 2934 femelles.
Dans le cadre du renforcement des capacités de mobilité des agents sur le terrain, le centre a bénéficié de 2 véhicules et de 15 motos.
Le ministre Nango Dembélé a salué les responsables du centre pour ces résultats réconfortants obtenus. Pour lui, ces résultats seraient encore meilleurs si le centre avait bénéficié de plus de produits de synchronisation et d’inséminateurs.
En 2017, il est prévu la diffusion du service de l’insémination à plus de 5000 éleveurs; l’amélioration de l’organisation et la gestion du programme d’insémination sur le terrain; l’installation de 15 centres privés de diffusion de l’insémination artificielle. Le centre entend procéder à l’insémination de plus de 21 000 vaches dont 20000 avec les semences des races à lait et 1000 avec des semences des races à viande. S’y ajoutent, la formation de 40 agents d’élevage en insémination; le recyclage de 30 inséminateurs; l’information, la sensibilisation et la formation de 600 éleveurs sur les activités de l’insémination artificielle et surtout en détection des chaleurs. Aussi, il est prévu en 2017, l’insémination artificielle chez les petits ruminants et la construction du siège du CNIA.Le ministre a assuré que son département s’investira, à travers certains projets en cours, pour la prise en charge de l’ensemble des préoccupations du centre.