Le Mali et les maliens ont trop souffert ces cinq dernières années du fait d’une gestion catastrophique. L’ampleur de la catastrophe est tellement grande que le Mali se retrouve au bord d’un précipice prêt à l’engloutir. Que Dieu nous en préserve.
A la veille de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018, on peut citer les raisons pour lesquelles les maliens sous peine de s’autodétruire, ne doivent guère accorder une seconde chance à IBK. J’en énumère dix.
- IBK, un autoritaire colérique : Au dire de ses propres collaborateurs, IBK est tellement autoritaire et colérique que ses conseillers ont peur de lui dire la vérité. Ce qui le coupe des réalités du pays et du peuple
- Un paresseux : Selon le journaliste Le Touzet qui vient d’écrire une biographie peu flatteuse, IBK est trop paresseux et très peu travailleur. Les maliens disent que Djo brin se réveille à 11 heures du matin.
- Un bourgeois auto- désigné: IBK aime dépenser des sommes folles pour son propre plaisir et a peu d’égards sur les priorités de l’État et de ses concitoyens. Il n’a pas hésité à s’octroyer un fonds de souveraineté faramineux de 150 millions mensuels, à en octroyer 75 millions à son Premier ministre et 30 millions au Président de l’Assemblée Nationale. Mensuellement. Un mépris de classe pour un pays en crises.
- Une frivolité gouvernementale: IBK a usé en cinq ans de cinq premiers ministres et d’une trentaine de gouvernements. Le gouvernement reste pléthorique avec 36 membres. L’objectif étant non l’intérêt général mais la réélection d’IBK. Des inféodés de ministres.
- Un Promoteur de la Corruption : IBK a fait la promotion de la corruption. L’État a perdu beaucoup de milliards selon les différents rapports du Vegal. Les coupables de ces crimes financiers connus, au lieu d’être sanctionnés, sont plutôt promus dans la haute administration et près des institutions sous-régionales. Une prime au vol et à l’impunité.
- Une perte de souveraineté territoriale de fait inimaginable : Au cours du mandat d’IBK, le Mali a perdu la quasi-totalité de son territoire, et si l’on y prend garde, il perdra le peu qui nous reste.
- Un pilotage à vue : IBK manque cruellement de vision, et s’est tardivement réveillé à quelques mois de la fin de mandat pour bitumer une route par ci, acheter un avion par la, colmater de gauche à droite. Bref, un saupoudrage qui ne saurait tenir lieu de bilan.
- Une insouciance Difficile à Comprendre: Plus grave, IBK est resté indifférent face à la grève des travailleurs de la santé qui a occasionné des centaines de pertes en vies humaines. Ce qui est inacceptable et intolérable. Toutes les couches socioprofessionnelles sont allées en grève au cours de son mandat.
- Un homme isolé: Il a perdu la confiance de leaders religieux respectés qui ont ouvertement soutenu qu’il n’a tenu aucune de ses promesses. Quel désaveu! Il a perdu la confiance des syndicats, des groupemenst sociaux professionnels et celui du peuple tout court
- Un sauvetage par des branches pourries: IBK ayant perdu ses soutiens respectables, s’est rabattu sur des délinquants notoires, des artistes innocents, des zélateurs irresponsables que son entourage finance à coup de millions et de voitures de luxe pour influer ou tenter d’influer sur une élection dont ils ne comprennent pas les enjeux.
Une infime partie de la jeunesse malienne embarquée dans ce train de la facilité, de la fainéantise est en train de se prostituer désormais aux cris stridents de “Boua ta bla”, qu’il suffit de crier en compagnie de trois badauds pour recevoir l’argent, fruit d’une corruption endémique au détriment de l’État et d’une population affligée et affamée.
Pour ces raisons, le peuple conscient et les leaders d’opinions ayant souci pour l’avenir et le devenir de notre cher pays, se doivent de voter contre Ibrahim Boubacar Keita.
IBK n’est pas simplement un rendez-vous manqué, il est aussi une menace pour l’avenir.
Kalifa Gadiaga
Professeur d’Enseignement Secondaire
Columbus Ohio
Source: L’ Aube