Fatu doit se marier avec un jeune griot dans le village de Tabatô, village de musiciens au nord de la Guinée Bissau, près de la frontière avec le Mali.
Elle emmène son père Baio, qui n’est pas revenu dans son pays depuis trente ans, depuis la guerre d’indépendance à laquelle il participa, mais du mauvais côté, enrôlé avec les forces portugaises. Des souvenirs qui le hantent, comme la mémoire de la colonisation.
Joao Viana est un réalisateur né en Angola de parents portugais. Comme ses compatriotes Miguel Gomes (auteur du remarquable Tabou, sorti l’an dernier) et Joao Rui Gerra da Mata (la dernière fois que j’ai vu Macao), il questionne les spectres de l’empire colonial lusitanien, avec « La bataille de Tabatô », film sensoriel tourné en noir et blanc.
Reportage international : Alors que la Tunisie célèbre les trois ans du début de la révolution, le film « Bastardos », qui vient de sortir sur les écrans, est une satire de la situation économique et sociale dans le pays, situation qui ne s’est guère améliorée en trois ans. Un point plus général sur le cinéma tunisien post-révolution avec notre correspondante Camille Lafrance.
Autres films évoquées : Week-end of a champion, de Franck Simon