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Tour de Table : La promenade politique de Mme Haïdara, l’honorable Aïchata Cissé dite ‘’Chato’’

Ancien cadre du parti des héritiers de l’ancien président ATT, Mme Haïdara l’honorable Aïchata Cissé dite ‘’Chato’’ a atterri avec armes et bagages à l’Um-Rda Faso Jigi. La cérémonie d’adhésion de l’alliance ‘’Chato’’ 2013 au parti Union malienne du rassemblement démocratique africain (Um-Rda faso jigi) s’est déroulée le dimanche 30 août 2015 au  Cicb. Elle était présidée par le président du parti Um-Rda, Bocar Moussa Diarra, en présence de Mme Haïdara, l’honorable Aïchata Cissé dite ‘’Chato’’, des députés, des membres du gouvernement et de nombreuses autres personnalités.

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Lors de la cérémonie de son adhésion, elle a déclaré ceci : «Je suis devant vous aujourd’hui pour un événement d’importance capitale pour moi et pour tous ceux qui ont décidé de me rejoindre dans la grande famille Um-Rda Faso Jigi. Sur appel d’amis, de camarades et d’alliés politiques, d’associations féminines, de parents, un grand mouvement s’est constitué pour ma candidature à l’élection présidentielle passée, d’où la naissance de l’Alliance ‘’Chato’’ 2013 qui est largement représentée ici». Avant d’ajouter que les adhérents sont des politiques avérés et qu’il serait judicieux de les utiliser à bon escient. «Certains d’entre eux, dont la plupart sont des élus, sont prêts à assurer la victoire de notre parti aux prochaines élections communales et régionales», a-t-elle dit.

La CMA se prépare à toute éventualité

Une délégation de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma a été reçue par le président du Burkina Faso, Michel Kafando, le mardi 25 août dernier. «C’était la première fois qu’on le rencontrait, depuis qu’il est à la tête du pays», a indiqué Almou Ag Mohamed, porte-parole de la Cma. Selon lui, les échanges ont porté sur la situation qui prévaut sur le terrain, la mise en œuvre de l’accord de paix, et les rapports entre la Coordination et l’Etat burkinabè. «Nous avons également présenté nos condoléances au peuple burkinabè, au président et à l’armée, suite à l’attaque terroriste perpétrée contre les forces de la gendarmerie et suite au décès des casques bleus en mission au Mali», a-t-il poursuivi.

Selon M. Almou, le président burkinabè a donné «l’assurance d’intercéder et de peser dans la balance pour le respect des clauses de l’accord, pour que désormais, on évite les violations du cessez-le-feu».

Pour ce qui concerne le renforcement de leurs positions sur le terrain, le chargé de communication du HCUA confirme que la Cma est en train de se préparer à toute éventualité.

À la question de savoir d’où est-ce que la Coordination trouve ses moyens matériels et financiers, M. Almou répond, que c’est les mêmes moyens avec lesquels ils ont combattu depuis le début. «Les mêmes armes et munitions avec lesquelles on a pris le territoire en 2012 sont là. Quant aux moyens financiers, c’est les contributions des membres des mouvements et des bonnes volontés».

Une centaine de femmes formées à Tombouctou

Après l’atelier qui a pris fin le 23 août dernier, chaque groupe de femmes est retourné chez lui avec des kits de séchage pour former les autres femmes de sa communauté. «Pendant les fêtes de Tabaski, par exemple, il n’y a pas de quoi sécher la viande et elle pourrit attirant des mouches. Avec cette formation, les femmes sauront comment sécher la viande dans la propreté et auront une viande saine et sèche sans microbes», explique une participante.

L’atelier était aussi une occasion pour les participantes d’apprendre à se connaître et à partager leurs différences. «Autour de l’activité, on a créé une cohésion sociale pour un vivre ensemble. Les femmes de toutes les communautés de la région de Tombouctou Bellah, Arabes, Sonrhaï, Tamasheq, Bozo, ont participé à l’atelier», indique Mme Safia Moulaye, présidente de l’association TAFLIST IN CHATMA.

Le programme d’un coût total d’environ 80 millions FCFA est une initiative de l’association TAFLIST IN CHATMA. Il est entièrement financé par le ministère de l’Emploi, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, à travers le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA).

Selon les organisateurs, ces femmes seront accompagnées dans leurs activités, pendant deux ans. Du 3 au 15 septembre 2015, toujours dans le cadre de ce programme, les femmes de Gao vont à leur tour bénéficier d’une formation sur la transformation du lait en yaourt, fromage ainsi que le blé et ses dérivés. Dans le but de renforcer la cohésion sociale, les femmes de Tombouctou et de Bamako y prendront part.

Le nord du Mali dans tous ses états

Après la signature, le 15 juin 2015, de l’accord de paix et de réconciliation Par la rébellion de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma), le monde s’est divisé en deux camps : ceux qui ont estimé que le processus de paix était enfin solidement sur les rails et ceux qui disent «ça va recommencer». Quasiment deux mois, jour pour jour, après la signature de l’accord de paix, on assiste à une forte poussée de fièvre sur le terrain. Des groupes armés progouvernementaux ont repris des mains des rebelles une localité stratégique du nord du Mali.

À la mi-août, des combattants touaregs et arabes alliés du gouvernement malien reprennent militairement le contrôle de la ville, en chassant des lieux les rebelles. Après ce gros coup de canif dans le processus de paix, très rapidement, la mission de l’ONU au Mali a tapé du poing sur la table. Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta est à son tour monté au créneau. Il a demandé dans un premier temps, selon son entourage, un rapport détaillé de la situation sur le terrain aux services de renseignement maliens. La copie tombée, il a convoqué les têtes pensantes des groupes armés loyalistes, pour demander «sans condition» leur départ d’Anéfis.

Le Front de libération du Macina, un nouveau Boko Haram ?

Dans la région du Macina, dans le centre du Mali, des milices d’autodéfense peules se sont radicalisées et leur rhétorique n’est pas sans rappeler celle des jihadistes nigérians.

C’était au mois de février. Le nom d’Amadou Koufa n’était pas encore sur toutes les lèvres, et le Front de libération du Macina n’avait que peu fait parler de lui. Mais déjà, l’ancien ministre de la Défense Soumeylou Boubèye Maïga mettait en garde : «Les Peuls s’organisent pour se défendre. Ils se radicalisent. C’est très inquiétant.»

Ses craintes étaient justifiées. Aujourd’hui, le Macina, cette région qui s’étend de la frontière mauritanienne à la frontière burkinabè et dont l’épicentre se situe autour de Mopti, est l’un des principaux théâtres des violences qui minent le Mali. Et ceux qui le peuplent, des Peuls pour la plupart, sont désormais au centre des préoccupations des autorités maliennes et des chancelleries étrangères.

Les offensives se multiplient

Les offensives contre les forces de l’ordre maliennes s’y sont multipliées ces derniers mois. Plusieurs villages ont été attaqués : Nampala, Ténenkou, Boulkessi… Début août, c’est un hôtel de Sévaré, une ville stratégique pour les militaires, qui a été pris d’assaut. Régulièrement, les témoins évoquent des hommes «noirs» échangeant «en pulaar». On y a également enregistré une série d’assassinats ciblés. Le 13 août, l’imam de Barkérou, Aladji Sékou, un homme de 63 ans, a été exécuté par des motards armés. Pour son entourage, aucun doute : ce sont les jihadistes d’Amadou Koufa, auxquels il s’opposait, qui l’ont tué.

On ne sait rien ou presque de ce mystérieux Front de libération du Macina qui n’a jamais publié aucun document et qui laisse nombre de spécialistes dubitatifs. On ne sait pas s’il existe réellement. On ne sait même pas si son guide présumé, Amadou Koufa, est encore en vie.

Certains, parmi les mieux informés au Mali, jurent que c’est lui qui est derrière toutes ces violences. D’autres assurent qu’il a péri en janvier 2013 lors de l’offensive des jihadistes vers le sud qui avait provoqué l’intervention de l’armée française et qu’il aurait lui-même engagée dans le but de conquérir la ville de Mopti.

Les habitants de la région livrent bien quelques détails sur le parcours de ce prédicateur connu pour ses prêches enflammés, ses liens avérés avec Iyad Ag Ghaly, le leader d’Ansar Eddine, ses appels à faire de Mopti la capitale du futur califat, ou encore ses références à l’empire peul du Macina – un empire théocratique qui a prospéré au XIXe siècle, en même temps que le califat de Sokoto, auquel se réfèrent parfois les leaders de Boko Haram. Mais rien sur sa mort.

Aucune certitude sur ces milices, seulement des hypothèses

À Paris, dans les cercles censés être les mieux informés sur le Mali, ou à Bamako, au quartier général de la Minusma, on admet ne rien connaître à cette région.  Et l’on en est réduit à émettre des hypothèses. «Soit Koufa est un homme d’Iyad, auquel cas il est plus ou moins contrôlable car Iyad est en mesure de raisonner, indique un collaborateur du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Soit c’est un nouvel Aboubakar Shekau et le Front de libération du Macina est un nouveau Boko Haram, et alors on peut s’inquiéter.»

Vers un mouvement structuré ?

En attendant d’en savoir plus, il est une réalité difficilement contestable : les Peuls de cette région se sont armés et organisés, et il n’y a là rien de nouveau ni d’étonnant. «Nous sommes dans une région marquée par de nombreux conflits communautaires, explique Boukary Sangaré, un anthropologue qui parcourt le Macina depuis sept ans. Les Peuls nomades, des bergers pour la plupart, ont souvent des problèmes avec les Touaregs ou les Dogons. Quand les rebelles puis les jihadistes sont arrivés en 2012 et que l’État a disparu, il n’y avait plus personne pour régler les conflits. Ils ont donc dû s’armer pour se défendre. Ils ont sollicité l’aide des autorités, mais après leur refus, ils se sont tournés vers les jihadistes et notamment vers le Mujao». Dans le même temps, les idées salafistes gagnaient du terrain, les prêches dénonçant, comme au Nigeria, «l’éducation des Blancs» se multipliaient, et Koufa se rapprochait d’Iyad.

 Source: Le Débat

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