Le porte-parole de la MINUSMA, Olivier Salgado, a animé hier à l’hôtel Salam le point de presse hebdomadaire de la mission onusienne. La rencontre a porté sur les activités récentes de la MINUSMA sur fond de crise sécuritaire.

Le porte-parole de la MINUSMA a parlé, entre autres, de l’audience accordée par le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta au représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, chef de la MINUSMA, Mongi Hamdi, de la rencontre de ce dernier avec le Premier ministre Modibo Keïta dans le cadre de ses consultations régulières avec le gouvernement. Olivier Salgado est aussi revenu sur les situations conflictuelles au nord du Mali au nombre desquelles il a cité l’attaque du village d’Echell, situé à 30 km de Goundam par des individus non identifiés et qui a vu l’envoi d’une force d’intervention rapide de la MINUSMA, l’attaque contre un poste des FAMAs par des hommes armés non identifiés sur la route de Taoudéni. Cette attaque, selon Olivier Salgado, a été fermement condamnée par la MINUSMA.
Les questions des confrères ont, essentiellement, porté sur l’efficacité de la MINUSMA dans la sécurisation du nord du Mali, la présence des Casques bleus à Anefis dans le cadre d’un retour au calme entre les groupes armés belligérants et l’implication des populations autochtones dans la lutte contre l’insécurité.
Répondant à la première question, Olivier Salgado a confirmé la dégradation de la situation sécuritaire au nord du Mali et souligné que l’étendue du pays était telle que la MINUSMA ne pouvait être partout. «  Mais dès que nous sommes au courant et que nous pouvons intervenir, nous le faisons. Comme nous l’avons fait à Echell où nos forces se sont déployées à la demande des populations pendant plusieurs jours. Plus d’une trentaine de soldats sont restés sur place pour sécuriser la population », a-t-il indiqué.
Sur Anefis, le porte-parole de la MINUSMA répondra : « Ce qu’on peut constater, c’est que depuis la mise en place de la zone de sécurité à Anefis, la situation est calme. C’est tout ce que je peux dire et puis, cette zone de sécurité est temporaire ».
« La MINUSMA organise de grosses patrouilles fluviales, des patrouilles de longue portée au cours desquelles on prend contact avec les populations, on va directement au contact, on prend des nouvelles. Les populations reçoivent des visites régulières de la force, nous organisons des rencontres communautaires, la MINUSMA, c’est n’est pas que la force », a tenu à souligner Olivier Salgado.
K. DIAKITE