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Musique : OUMOU SANGARE MAINTIENT LE TEMPO

Le nouvel album de la star du Wassoulou est prévu pour début 2016

oumou sangare artiste chanteuse musicienne

Mercredi soir, la diva Oumou Sangaré avait donné rendez-vous à la presse nationale. La rencontre a eu pour cadre, son hôtel à Kalabancoura, le bien nommé « Résidence Wassoulou ». Via les médias, la star internationale de la musique désirait reprendre contact avec ses fans. Introduisant les échanges, elle a souligné que cela faisait un bon moment qu’elle ne s’était pas exprimée publiquement. Mais « je suis toujours là pour les Maliens et pour mes fans », a-t-elle assuré.
Plusieurs sujets d’actualité ont été abordés au cours de cette rencontre : son prochain album, ses tournées internationales en cette période de vacances en Europe, la crise malienne et la réconciliation, l’épineuse question des droits d’auteur et même de récents articles de presse dont elle a fait l’objet.
Côté musique, Oumou Sangaré sortira bientôt un nouvel album. Les 12 titres qui constitueront l’œuvre ont été entièrement enregistrés à Stockholm en Suède. Les mois prochains seront consacrés au mixage, au pressage et à la préparation médiatique. La galette sera disponible début 2016. L’artiste a expliqué que les thèmes traités dans cette production ne seront pas très différents de ceux des albums précédents. Comme toujours, elle s’inspire de phénomènes sociaux comme l’ingratitude, la promotion de la femme et le traitement réservé à elle par les hommes.
La star a rappelé que chez nous, un morceau de musique est surtout apprécié pour son contenu, les thèmes abordés. Chaque titre doit donc être porteur d’un enseignement pour les mélomanes et les fans. Oumou Sangaré l’assure : elle reste attachée à la tradition qui veut que la musique ne soit pas exploitée comme une distraction puérile ; elle doit être un bon moyen d’éducation, de sensibilisation et de conseil.
Quant aux rythmes qui soutiennent les chansons, Oumou Sangaré a indiqué mettre toujours un point d’honneur à réserver un ou deux morceaux à la jeunesse car tout ne doit pas être conçu selon le goût des adultes. Et la diva du Wassoulou assure avoir une grande ouverture sur la musique du monde. « Après tant d’années d’expérience de la scène internationale, j’ai vu beaucoup de choses qui m’ont enrichie et qui doivent se ressentir dans mes créations », soutient-elle. Mais s’il est important d’évoluer, il faut garder le substrat de rythme traditionnel. En l’occurrence celui du Wassoulou dans son cas.
Oumou Sangaré pense que d’une manière générale, on peut concilier tradition et modernité. Et de citer l’exemple du Japon, un pays moderne s’il en est et qui est resté ancré dans sa tradition. Ce pays qu’elle apprécie beaucoup, lui offre d’ailleurs chaque année une place au festival de jazz de Tokyo. Et cela, depuis une vingtaine d’années. Cette manifestation considérée comme faisant partie des plus grands festivals de musique au monde, avec plus 100 stars internationales de la musique, se tient chaque année dans une ville nippone différente. Oumou Sangaré a indiqué à ce propos qu’elle avait joué son morceau « Yala » à Osaka avec des musiciens et choristes japonais.
Poursuivant sur le registre de l’international, l’enfant du Wassoulou a indiqué qu’elle revenait tout juste de Tunisie où elle avait pris part à la 51è édition du Festival de musique de Carthage. Les organisateurs de ce festival lui ont décerné le prix du public pour la mobilisation qu’elle suscitait lors de ses prestations.
Quant au différend qui l’oppose à ses anciens employés de la « Résidence Wassoulou », dont la presse s’est fait l’écho, elle a expliqué que l’affaire se trouvant devant le tribunal, elle ne tenait pas à faire beaucoup de commentaires dessus. Elle a simplement expliqué que du fait de son absence prolongée, l’hôtel a eu des problèmes de gestion et que les arriérés d’impayés et autres factures se sont accumulés. Elle a alors décidé de fermer temporairement l’établissement pour des travaux de réfection afin de lui donner un nouvel attrait. Pour les impayés d’impôt, Oumou Sangaré assure ne pas comprendre que la mauvaise gestion ait pu conduire à cela. « C’est ce que nous devons à l’Etat. Nous devons donc le lui payer ».
Dans un cadre plus général, la chanteuse a déploré les conditions de vie des artistes maliens, faisant remarquer que ceux-ci créent à longueur de journée, mais n’arrivent pas à vivre du fruit de leur labeur à cause de la piraterie. L’Etat doit remplir son devoir régalien de faire respecter les droits d’auteur.
Enfin parlant de la crise, Oumou Sangaré l’a jugée « derrière nous ». Dès son éclatement en 2012, a-t-elle révélé, elle a demandé à sa maison de production de programmer 12 concerts dans autant de pays européens. Ces prestations lui ont servi de tribune pour dénoncer les exactions qui se déroulaient au Nord.

Y. DOUMBIA

source : L’ Essor

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