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Insécurité, vols à mains armées, pauses de mines anti-personnel, attaques de bandits : Le Djanjo pour les FAMA et les milices d’auto-défense

Evoquer la question sécuritaire, le banditisme de haut voltige, les pauses anti-personnel, le visiteur en se rendant à Gao par la route se rendra compte du travail de sape opéré par nos FAMA et les milices patriotiques, fierté des populations, de l’avis général. Votre reporter a effectué le voyage.

 

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Dès que vous mettez le cap sur Gao à partir de San (l’une des grandes agglomérations de la quatrième région de Ségou), le voyageur se rend compte du décalage entre la capitale et le reste du pays : – économie au ralentie ; pauvreté ; insécurité, misère, chomage. Que dire de l’état de la route entretenue, bon an, mal an, mais les nids de poules et autres vous courbaturent sans compter la peur au ventre jusqu’à l’arrivée.
Coup de chapeau au commandement militaire dans nos capitales régionales
Ce qui rassure et fait oublier ce soucis permanent d’attaques de bandits armés aux voyageurs, ce sont nombreuses les patrouilles des FAMA et de milices de la plate-forme que votre car pourra rencontrer à tout moment veillant ainsi sur la sécurité des personnes et des biens. En tout cas, la hiérarchie militaire des régions de Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou et de Kidal (puisque le gouverneur réside à Gao, ne lésine pas sur els moyens mises à sa disposition même s’il nous a été difficile, voir impossible de rencontrer à Gao, le Commandant du PC Opérationnel, emploi du temps obligeant et surtout la brusque montée de la tension avec la tentative de prise d’otages de Sévaré.
Les rares hommes que nous avons rencontrés à Gao et en chemin, rassurent par leurs conseils et taquinent les voyageurs par ces mots : « Ne vous en faites pas, rien en arrivera, l’axe est sécurisée. Vous pouvez voir les militaires en cours de chemin. C’est votre armée à votre service ».
Patrouilles de l’armée
A une trentaine de kilomètres de Gao,  notre car s’est arrêté sur notre demande, à coté de véhicules incendiés par des bandits armés où nous avons fait des prises de photos. A peine la route entamée, notre bus a rencontré une patrouille de la Garde Nationale et sa mitrailleuse tenue par un colosse, ses autres camarades armés de Kalachinikov veillent au grin. Le ouf de soulagement ne s’est pas fait attendre de notre part. Après cette intermède, à quinze kilomètres de Gao, nous apercevons au bord de la route des familles cultiver leur champs, au loin, trois chameaux courent de peur avec le bruit du moteur de notre véhicule. Plus loin, l’on aperçoit l’eau de pluie qui coule et traverse la voie obligeant le conducteur à diminuer la vitesse. Un beau spectacle qui donne du baume au cœur.
A Gao, chaque porteur d’uniforme porte sa Kalachinikov sur lui
A Gao, ici, chaque porteur d’uniforme est armé de sa Kalachonikov, état d’alerte oblige. Les populations vaquent à leurs occupations malgré les attaques surprises de motocyclistes armés qui, de nuit, cambriolent les boutiques appartenant pour la majorité aux commerçants Arabes de la ville pour la plupart.
Respect et considérations pour nos FAMA
Ce reportage nous a permis, de comprendre la considération et le respect pour nos FAMA qui malgré les maigres moyens dont elles disposent, travaillent durement pour sécuriser les personnes et leurs biens. Selon le Président de la coordination des mouvements armés du  nord, M. Boubacar Dicko, opérateur économique de son état « les autorités doivent des moyens adéquats à notre armée. Elle regorge d’hommes valables qui nous donnent espoir de croire en eux ».
IBK doit équiper notre armée et rapidement
Pour cet autre habitant du quartier « Château » : «Ici à Gao, nous félicitons notre armée et nos forces de sécurité pour tout ce qu’elles font pour nous. Seulement, nous demandons à nos autorités, surtout celles locales, de s’assumer car, si après une attaque, il faut attendre le feu vert de Bamako, pour riposter, ceci n’est pas une bonne chose. Seule nos FAMA pourront nous sortir de cette situation. Qu’est ce le Président attend pour les équiper ?». « La présence de la MINUSMA favorise la multiplication des attaques et aggrave l’insécurité. Ces gens ne sont pas venus ici pour nous. Sinon, nous ne pouvons pas comprendre que nous ne pouvions pas sortir de la ville au-delà de 20km, sans être attaqué ? Il faut que l’armée soit déployée partout au nord pour que nous soyons sereins et en sécurité. Pour le moment, ce n’est pas le cas. Il faut que la MINUSMA s’en aille !».
Ici au nord, nous savons la valeur de nos FAMA
« Nous avons confiance à notre armée qui est victime d’un complot qui n’a pas sa raison d’être car, il ne saurait avoir une démocratie, sans une armée qui constitue sa réelle garantie. Les gars de la MINUSMA n’atteignent nos hommes des FAMA. A Bamako, arrêtez vos délations et l’intox. Nous sommes bien placés pour connaitre et vous décrire la valeur de nos soldats», tempête ce cadre et habitant de Sosso Koira.
Jouer le Djanjo pour nos FAMA
Pour cet autre habitant du deuxième quartier qui a requit l’anonymat : « A vrai dire, l’ensemble instrumental doit jouer le Djanjo pour nos FAMA pour le travail remarquable et discret qu’elles abattent partout au nord. Nous pouvons le dire puisqu’à ce jour, à Gao, nous pouvons dormir sur nos oreillers sans être réveillé brusquement par des tirs d’obus ». «  A propos des attaques à mobylettes, nous savons mais avions peur de dénoncer sous peine d’être tué sur dénonciation. Sinon, les choses sont claires », ajoute A.M., combattant dans une milice d’autodéfense.
Nos compatriotes du nord se réjouissent de nos FAMA
Partout où nous sommes passés, les personnes interrogées se réjouissent du travail des milices d’autodéfense qui veillent sur sécurité la ville de Gao et interviennent en cas de demande express des populations. Et au Cadre de Concertation des Sages (CCS), on se félicite du travail des milices d’auto-défense qui ont été créées pour défendre les populations et leurs biens lors de l’occupation  des groupes armés.
Avec la signature de l’accord de paix, ces milices sont basées certes, à l’orée de la ville, comme à Tombouctou et prêtes à intervenir à tout moment. En fait, nous confie, un leader : « L’action de ces milices complète celles des forces de défense et de sécurité ». « Ils sont très disciplinés et sont tous originaires de nos villes, campagnes, hameaux», précise le président de la coordination des mouvements armés du nord.
Les FAMA au service des maliens
En tout cas, au nord du pays et singulièrement, à Gao, les FAMA et les milices d’autodéfense abattent un gros travail. Ce qui est sur, nous avons la certitude que nous avons une armée bien structurée, professionnelle, respectueuse des droits de l’homme et dont les formations de l’EUTM, l’ont mise à niveau pour faire face à la situation. Partout, ne soyez pas surpris de les voir en patrouille et dans l’ordre, la discipline.
De nos jours, nos FAMA sont déployées à toutes nos frontières pour parer à toutes els éventualités.
Bokari Dicko, envoyé spécial à Gao

Source : Mali Demain

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