Au cours d’une conférence de presse animée hier après-midi à Niamey avec le chef de l’Etat du Niger, Mahamadou Issoufou, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a réitéré son appel au Gatia de quitter la localité d’Anéfis, reprise à la Coordination des mouvements de l’Azawad après les affrontements de la mi-août.
« Il n’y a plus le cas d’Anéfis. Je vous ai dit que ceux qui ont indument occupé Anéfis pendant la procédure d’accord de paix ont été priés d’évacuer Anéfis sans condition et cela sera.
Pas de cas Anéfis», a assuré aux journalistes qui l’ont interpellé sur la montée de la tension au nord. IBK a ajouté qu’ « un accord de paix n’a pas que des amis. Il y a forcément des perturbations, des petits sursauts. Cela n’entame pas notre sérénité. Nous saurons y faire face ».
Il a été appuyé par son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou, qui a expliqué qu’« après les accords de paix et de réconciliation au Mali conclus à Alger, il a été mis en place un comité de suivi de la mise en œuvre des accords. Je pense que la solution au problème d’Anéfis se trouve dans la mise en œuvre rapide de cet accord de paix.
Et j’ai noté au cours des entretiens que j’ai eus avec le président, une forte volonté de l’Etat malien à mettre en œuvre ces accords. D’ailleurs, le président l’a dit tout à l’heure, il a ordonné que ceux qui ont occupé Anéfis se retirent, cela doit être fait ». IBK revient aujourd’hui à Bamako.
Malick
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DEPART D’ANEFIS : La Plateforme peine à convaincre ses combattants
Anéfis dans l’attente du départ de la plateforme. Le Gatia est toujours sur place. Aucune échéance n’est pour l’instant avancée. A Gao, les représentants du groupement armé poursuivent leur sensibilisation des populations et de leurs combattants.
Il faut donner du temps au temps. La situation d’Anéfis confirme cet adage. Les responsables du groupe d’autodéfense ne veulent pas préciser la date de leur départ de la ville. Selon l’un de ses responsables, il y a des contextes dans lesquels le temps n’a pas la même valeur. En l’occurrence, « c’est l’objectif qui est le plus important » pour les dirigeants de la Plateforme.
C’est la raison pour laquelle le mouvement s’est engagé depuis plusieurs jours dans une campagne d’explication dans la région de Gao des populations et des combattants. La Plateforme affiche un relatif « optimisme sur sa capacité à convaincre les plus résistants ».
La médiation ne veut pas faire de commentaire sur le processus en cours. Pas question notamment de réagir sur le délai que prend désormais le départ des troupes du Gatia d’Anéfis. La médiation estime que c’est au gouvernement « d’intervenir si le rythme actuel ne lui convient pas ». En attendant c’est toujours le statut quo à Anéfis.
Avec Studio Tamani
Source: L’Indicateur du Renouveau