Depuis quelques jours, la population de la commune II  et leurs autorités municipales ne soufflent pas dans la même trompette à propos du creusement d’un collecteur. Au cœur de la polémique : le détournement initial  d’un projet au détriment de la population.

 

Dans le cadre de l’assainissement du cadre de vie de la population, la cellule Technique d’appui aux communes (CTAC), épaulée par l’Agence Française pour le développement (AFD), a initié un projet  de creusement d’une canalisation à l’Hippodrome,  précisément dans la rue  224, non loin de la « rue princesse »,  afin d’évacuer les eaux usées. Le projet initial prévoyait de creuser  le fossé à droite du goudron, où sont installés les magasins qui faisaient l’objet de démolition, contigu au champ hippique de Bamako. Mais à la grande surprise de la population, les choses ont été exécutées autrement. C’est-à-dire, au lieu d’être creusé à droite, c’est la gauche qui a été choisie par la cellule technique d’appui aux communes, ce qui correspond  à la devanture des concessions distante de 3 centimètres. Du coup, le fossé creusé a irrité la population qui voit leur concession envahie d’eau et de saleté à chaque pluie, et devenue le nid des moustiques. L’accès des familles devient très difficile. Aux dires des personnes rencontrées sur le site, le bureau d’étude de faisabilité a mené des enquêtes socioéconomiques sans consulter les principaux concernés. Et  les travaux ne se sont pas déroulés comme prévu. Car, selon d’autres témoignages, le délai d’exécution des travaux  était fixé  à trois mois – 8 avril 2015 au  8 juillet 2015. De leurs avis, ils étaient  convenus que le fossé serait creusé là où se trouvent  les magasins, puis couvert. Non seulement le fossé n’a pas été creusé à ce niveau, mais les travaux sont inachevés. Laissant sans soins les trous béants. Du coup, les enfants sont exposés, et le pire est qu’il y a un jardin d’enfants à côté. Ainsi, les jeunes du quartier ont pris l’affaire à bras le corps, en informant au préalable le chef du quartier  Sékou Amadou Timbo, et ensuite  en saisissant le maire de la commune II,  Youssouf Coulibaly.  Jusque-là,  ces démarches se sont révélées sans succès .Car, rien n’a été fait pour sauvegarder les familles qui sont exposées à une éventuelle inondation. Dès lors, la population crie à une injustice. Car là où le collecteur devrait être creusé se trouvent les magasins des commerçant très influents comme Mafa  Haïdara.

Les familles concernées sont indignées et dérangées. Les autorités en charge de la question sont fortement interpellées pour mettre les points sur les i, sinon le pire est à attendre. Car la population victime ne veut pas lâcher prise.

Boubacar SIDIBE 

Source: Le Prétoire