La société civile mène une campagne mondiale pour trouver un meilleur dirigeant de l’Organisation des Nations Unies (Onu).
Selon Mme Doumbia Mama Koité, « c’est le début d’une campagne mondiale dans tous les pays et les continents par la société civile pour une réforme de l’organisation des Nations Unies ». À l’en croire, cette réforme est voulue par l’actuel secrétaire général de l’Onu, Ban Ki Moon, dont le mandat prend fin en décembre 2016. La principale conférencière trouve paradoxal que l’Onu soit la première organisation mondiale au sein de laquelle il n’existe pas de critères de nomination. L’un des objectifs de cette campagne est de démocratiser l’Onu. « Nous menons la campagne pour qu’il y ait plus de démocratie au sein des Nations Unies », a précisé Mme Doumbia Mama Koité. Pour elle, il faut un processus de sélection plus ouvert et inclusif qui engage tous les Etats membres afin de donner aux futurs secrétaires généraux un mandat plus fort. La Présidente de Musonet défend le principe d’ouverture de candidature à tous ceux ou toutes celles qui se sentent capables sans distinction de race et de sexe. « Il y a un problème qui se pose au niveau des nations. Nous voulons que l’ordre change. Nous voulons que le nouveau secrétaire général soit l’émanation de 7 milliards d’habitants du monde..», a-t-elle déclaré.
Cette réforme défendue par la société civile établit les meilleures pratiques en matière de sélection des futurs secrétaires généraux de l’Onu et des autres hauts fonctionnaires.
Il s’agit d’ici septembre 2016 d’obtenir le maximum de signature. Et les gens peuvent voter surwww.1for7billion.org/french
Me Amadou Tiéoulé Diarra : « Nos pays sont sous tutelle »
Le Président de la Ligue pour la Justice, le Développement et les Droits de l’Homme (L.J.D.H), Me Amadou Tiéoulé Diarra, a tenu à participer à cette conférence de presse en dépit de son agenda très chargé. Il regrette que le secrétaire général de l’Onu n’ait pas encore les mains libres pour gérer le monde en dépit de la disparition de deux blocs. « Avec le système des Nations Unies en vigueur, nos pays sont sous tutelle… » a-t-il affirmé. Il a évoqué les questions liées à la souveraineté des Etats et les principes de droit international souvent évoqués par torpiller les principes directeurs des Nations unies. Le principe d’égale souveraineté est devenu une hypocrisie. Selon lui, ce sont les multinationales qui ont mis du plomb dans l’aile démocratique des Nations Unies. « Le droit de choisir son système économique est un droit onusien… le droit de disposer de ses matières premières est un droit onusien… », a rappelé Me Diarra. « Ces droits sont surplombés aujourd’hui par les multinationales », a-t-il regretté. Pour Me Amadou Tiouélé Diarra, il ne faut pas minimiser la campagne en cours pour réformer les Nations Unies
CD
source : Le Challenger