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Calmons le jeu sur Kidal et restons fermes sur Anéfis

Je me souviens de Romano Prodi, ancien représentant spécial de l’ONU sur le Mali en fin 2012 qui prédisait qu’une intervention militaire internationale au Mali sous l’égide  de l’ONU n’était envisageable qu’en septembre 2013.

soldat militaire camp casques bleus Minusma Kidal
Je me souviens des interminables réunion d’états major des états de la Cedeao entre juin et décembre 2012 sur la situation au nord du Mali et sur options d’intervention militaire étrangère pour y déloger les islamistes déchaînés.
Je me souviens des réticences de la soldatesque katoise de Sanogo, des MP22, des Yerewoloton et autres nationalistes à la peau dure, face à une intervention militaire étrangère au Mali.
 Ils demandaient des moyens matériel jusqu’à ce que les événements de Konna des 9 et 10 janvier 2013 changent leur conviction sur les capacités militaire du Mali et leur faire accepter, la mort dans l’âme, l’option d’une intervention militaire française au pays de Modibo Keita.
Mais aussi je me souviens de la débandade des groupes armés du Mnla face au Mujao à Gao en juin 2012 et à Ansongo en juillet 2012 jusqu’à ce que les hélicoptères de Blaise Compaoré aillent recueillir Bilal AG Chérif et ses apôtres de “l’état de l’azawad” sur les champs de batailles et les amener à Ouagadougou, avant que l’opération serval des français, ne les remette sur scelles à Kidal en février 2013.
Comme je me souviens des efforts de Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères français, à l’ONU pour plaider en faveur d’une résolution de l’ONU et d’une intervention militaire internationale rapide contre les islamistes en dépit de la réticence des américains.
La résolution 2100 de l’ONU qui est l’une des plus importantes qui ont constitué la base juridique internationale de la venue des forces étrangères chez nous, est issue en grande partie de ses efforts de la France pour la crise malienne et nous n’oublierons pas de si tôt cela comme nous n’oublierons pas le français Damien Boiteux et ses frères d’armes de l’opération serval tombés au Mali pour libérer Diabali, Gao, Tombouctou et plein d’autres villes au centre et au nord du Mali.
Mais l’ONU comme Serval agissent ou doivent agir au Mali en fonction du droit international et dans les canevas déjà tracés par le conseil de sécurité de l’ONU à travers ses résolutions sur le Mali.
Le droit international implique la protection des populations civiles.
Mais il implique aussi la défense et l’affirmation sans anicroche de l’intégrité territoriale d’un pays souverain, membre de l’ONU, quoi que fragilisé par plusieurs dizaines d’années de mauvaise gouvernance.
Vu comme cela, en janvier 2013 quand les forces françaises débarquèrent au Mali, ça été un soulagement pour tous les maliens ou presque.
Quand les villes de Gao et Tombouctou ont été libérées ça l’a été encore plus.
Mais à Gao libéré, un fait est peut être passé inaperçu à Bamako, ça été le saccage et les agressions malheureuses de certaines populations  civiles à Gao et cela ne passe pas pour tout ce qui s’accroche aux droits de l’homme car des forces publiques constituées du Mali étaient présentes et n’ont pas pu évité ses événements et ça été une faute.
Cette faute a été un alibi pour Serval pour partir seule à Kidal et remettre sur pied le Mnla.
Jean Yves Le Drian, ministre français de la défense a publiquement reconnu que les forces françaises travaillent “en intelligence” avec les rebelles du Mnla à Kidal.
Il est clair que la France gère la crise nord du Mali avec deux partenaires antagonistes et cela est un jeu dangereux si la partialité n’est pas au rendez-vous.
C’est justement cette partialité qui est mise à rude épreuve et non pas seulement pour les français mais aussi pour les forces de l’ONU positionnées dans les régions nord du Mali.
Dès lors la Minusma comme les forces françaises de Berkhane (qui ont remplacé Serval) doivent comprendre et à l’unisson qu’il ne peuvent pas outrepasser les principes de la défense et de l’affirmation de l’intégrité territoriale du Mali telle que c’est reconnue par toutes les résolutions des Nations Unies sur le Mali et qui constitue les postulats de base du droit international dont il est impossible pour elles de déroger sous peine de s’exposer à une expulsion pure et simple du Mali.
Mais de l’autre côté, les autorités maliennes et les  forces armées maliennes ne peuvent pas faire économie du respect des droits humains dans leurs approches et leurs agissements au nord du Mali.
Face à ses exigences équilatérales et de part et d’autres gouvernement du Mali, Minusma et forces Françaises doivent non seulement protégés les civils quels qu’ils soient mais redonner au Mali l’affirmation de l’intégrité de son territoire.
Cela passe par un effacement total de tous les autres groupes armés (rebelles de la CMA et alliés, terroristes affichés ou apparents et milices d’autodéfense).
Pour cela il faut:
1. L’Armée malienne et les observateurs internationaux reprennent toutes les positions des combattants de la plateforme notamment à Anéfis.
2. La Minusma plus la médiation internationale et les observateurs maliens reprennent toutes les positions des rebelles de la CMA avant de les remettre à l’armée à la fin de la face 5.
3. Un désarmement conjoint des rebelles et des milices d’autodéfense par la Minusma en présence des forces maliennes de la médiation internationale, des observateurs internationaux, et des groupes desarmés rivaux.
4. Une démobilisation et réinsertion de tous les groupes désarmés par le gouvernement du Mali, la Minusma, la médiation, les observateurs internationaux et les groupes désarmés rivaux.
5. Une réconciliation et un pardon national organisé sous l’égide de la minusma, du gouvernement du Mali et de la médiation.
6. Un programme de développement social et économique du Mali est établi par le gouvernement du Mali avec la médiation et toutes les parties prenantes au conflit actuel impliquant fortement les populations de tout le Mali.
PEACE AND LOVE!
Salute.
Source: Autre presse
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