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Zones de cultures de l’OHVN : UNE VISITE INSTRUCTIVE

Une mission d’appui à la mise en œuvre des projets/programmes du ministère de l’Agriculture conduite par le secrétaire général, Lassine Dembélé accompagné par le directeur général de l’Office de la haute vallée du Niger (OHVN), Dr Mamadou Kané, celui de l’Office de la protection des végétaux, Demba Diallo, s’est rendue vendredi et samedi derniers à Sirakorola (Koulikoro) et Beneco (20 km de Ouéléssébougou).

C’est sur le site de collecte, aménagé pour la récolte de coton à  Beneco que les échanges entre paysans, encadreurs et visiteurs ont eu lieu sous un soleil de plomb. Introduisant la discussion, le chef de la délégation a dit : « malgré le fait que l’OHVN nous fait remonter les informations de façon régulière, nous sommes venus vous rencontrer et voir par nous même la situation sur le terrain et nous informer des acquis, des avancées, des attentes et envisager le cas échéant les ajustements éventuels». Lassine Dembélé a fortement recommandé l’usage de la fumure organique, car l’engrais minéral industriel coûte de plus en plus cher. Ses propos ont été étayés par Moussa Samaké, le secrétaire administratif de la coopérative de Beneco. Ce dernier a reconnu que le paysan qui utilise la fumure organique dans son champ peut produire 3 tonnes à l’hectare. Quant au secrétaire général du ministère de l’Agriculture, il s’est longuement appesanti sur une série de recommandations et de méthodes pouvant permettre l’atteinte de l’objectif de 10 millions de tonnes de production agricole par an. Il a ainsi incité les paysans à la protection de l’environnement en défrichant moins et peu et à mettre l’accent sur la productivité agricole sur les terres déjà cultivées avec une alternance des semences.

De son côté, le directeur général de l’OHVN  indiquera que le secteur de base de Beneco a considérablement progressé dans la production cotonnière depuis les 3 dernières campagnes agricoles. Il a produit respectivement 561,120 tonnes en 2015-2016, 654,940 tonnes en 2016-2017 et 787,779 tonnes en 2017-2018. Le secrétaire administratif de la coopérative de Beneco a, lui, souligné que c’est au moment de la récolte du coton que le paysan procède au tri dans 2 sacs différents, dont le premier accueille le coton de bonne qualité et le second celui de moindre qualité. Ensuite le coton récolté est conservé à l’abri des impuretés sous un hangar. «Grace aux multiples formations dispensées par l’OHVN, nous produisons du coton de premier choix», s’est réjoui le paysan.

M. Samaké a expliqué que c’est une équipe mixte (encadrement et paysans) composée de 5 personnes qui statue sur la qualité du coton de chaque producteur. Il a saisi le cadre de ces échanges pour solliciter des graines de coton plus adaptées à la pluviométrie locale, en prenant le soin de préciser qu’il s’agit de variétés de graines hâtives qui auront les mêmes qualités que celles utilisées. Il a, par ailleurs, déploré l’attractivité des villes et des sites d’orpaillage sur les jeunes. Il a également évoqué la contribution de la coopérative à la réalisation des infrastructures comme les pompes à eau, le centre de santé communautaire (CSCOM), la pharmacie, l’école primaire et autres.

Auparavant, la mission s’était rendue dans le secteur de Sirakorola. Dans cette zone d’encadrement de l’OHVN, les paysans cultivent du sésame biologique, de la pastèque et du coton qui constituent les principales cultures de rente aux côtés des autres cultures vivrières. L’installation tardive de la saison des pluies a provoqué le désistement de certains producteurs de coton qui ont préféré s’orienter vers la culture du sésame biologique. Ainsi, la culture du sésame bio a concerné plus de 4514 producteurs qui ont semé sur 5.375 hectares et pour une production commercialisable de 853 tonnes.

Il faut rappeler que la culture du sésame bio est devenue très attractive et constitue une très bonne alternative pour les ménages. Les revenus tirés de cette culture leur permettent de faire face aux multiples dépenses du ménage. Les perspectives sont bonnes pour cette plante pour la simple raison que le dérèglement climatique n’a pas affecté la culture du sésame biologique qui démarre généralement vers le 15 juillet.

Issa Baradian TRAORÉ

L’Essor

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