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Yémen: une force arabe commune «plus symbolique que réaliste»

Les chefs d’Etats arabes ont approuvé ce dimanche au sommet de Charm el-Cheikh en Egypte, le principe de la création d’une force militaire conjointe pour intervenir au Yémen. Seuls les pays de la Ligue arabe qui en feront la demande en feront partie. Pour l’instant l’Irak a déjà émis des réserves. Les pays se sont donné un mois pour avancer un agenda précis. Une annonce qui intervient alors qu’une coalition de pays de la Ligue arabe, dirigée par l’Arabie Saoudite, a lancé depuis jeudi une offensive aérienne pour arrêter l’avancée des milices chiites Houthis.

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Les avions de la coalition arabe ont mené cette nuit du 30 mars de nouveaux raids contre les rebelles chiites Houthis à Sanaa, ainsi que dans l’ouest du Yémen. La Ligue Arabe a prévenu hier que les frappes aériennes de la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite contre les rebelles chiites se poursuivraient jusqu’à ce qu’ils déposent les armes. Des combats au sol ont également opposé pro et anti-Houthis à Aden, la ville où s’était réfugié le président Hadi. Ils ont fait une vingtaine de morts.

Les chefs d’Etats arabes ont approuvé dimanche 29 mars le principe de la création d’une force militaire conjointe. Seuls les pays de la Ligue Arabe qui en feront la demande pourront y prendre part. Un agenda précis devrait être établi d’ici un mois. Mais pour Antoine Sfeir, directeur des Cahiers de l’Orient, l’annonce de cette force arabe commune est plus politique et symbolique que réaliste. « Cette décision est beaucoup plus une décision politique qu’une décision réaliste. Jamais encore les Arabes ont réussi à faire une armée commune. Qui va la diriger ? Qui va l’encadrer, lui donner sa stratégie ? Tout ça va poser beaucoup de problèmes. En tout cas pour le moment, il n’y aura ni la Syrie, ni la Libye bien entendu, ni les Palestiniens. Il y aura de nouveau une rivalité entre l’Egypte et le reste des pays arabes, pour savoir qui va la diriger. Une décision également symbolique, pour essayer de contrer l’Iran».

Le « grand écart » américain

Pour Antoine Sfeir, cette armée arabe unie au Yémen, rappelle ce qui s’est passé il y 50 ansau Yémen en 1962, quand il y a eu la guerre entre les sudistes et les nordistes. «Aujourd’hui, hélas, c’est une guerre confessionnelle entre les chiites et les sunnites. On est réellement, aujourd’hui, dans un risque d’enlisement beaucoup plus que dans un risque de victoire rapide. Et les Etats-Unis sont en train de faire le grand écart puisqu’ils se dirigent vers un accord avec l’Irantout en essayant d’appuyer l’initiative saoudienne. »

 

Source: RFI

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