Actuellement, le doute persiste dans les esprits des Maliens sur une issue possible de cette crise sociopolitique que traverse le pays depuis le 5 juin dernier. Jour pour jour, les Maliens se lèvent avec une attitude de désarroi face à la situation politique du pays, et un régime qui ne parvient plus à innover sa stratégie de politique de la gestion du pays.
Malgré les multiples rencontres de la communauté des États Économique d’Afrique de l’Ouest, le doute d’une sortie de crise persiste toujours. Pour l’heure, la seule lueur de soleil pour les Maliens reste dans un dialogue franc entre les fils de la nation.
Déjà, la rencontre des chefs n’a pour l’instant donné aucune issue à la crise politique. Une visioconférence se déroule actuelle entre les chefs d’État de la CEDEAO dirigée par le président Nigérien Mamadou Issoufou Maïga pour une issue concrète à la crise politique du pays. Beaucoup des personnes sont indélébiles à la réussite de cette conférence et qui au fait, n’a toujours pas répondu aux aspirations des deux antagonistes. En ce moment le pays vit dans un total laisser-aller incroyable. Chaque jour, on assiste à des pillages, des braquages, pire des tueries. L’heure est grave dans le pays, il faut trouver une solution d’urgence pour faciliter le bon vivre ensemble. Selon certaines sources, le mouvement du 05 juin se prépare pour sortir le 03 août prochain, afin de réclamer la démission du président de la République et ses institutions. N’est-il pas temps que les deux parties aux conflits s’assoient et parlent franchissement entre eux, pour trouver une solution à cette crise ? En tout cas, le doute persiste dans les esprits des gens, et ils craignent même un autre mars 92 dans ce pays. Certains pointent du doigt la manière où le mouvement du 05 juin s’acharne contre le pouvoir. Au président de la République d’ouvrir des discussions franches, entre lui et le mouvement contestataire au lieu de continuer des négociations biaisées. C’est le seul moyen de trouver un accord de sortie de crise sinon le pays se vide de son essence peu à peu au regard de la difficulté dans tous les secteurs de développements du pays. Par ailleurs, la famine est à craindre dans les régions septentrionales de notre pays, avec le regain des exactions de violences des présumés terroristes au Nord et au centre du pays. Allons-nous en boucle cette année dans ces conditions déplorables avec les mêmes problèmes ? Quel avenir allons-nous laisser à nos enfants ? Accepterons-nous d’être la risée des autres ? Ou allons-nous rester sans réagir voir détruire le seul bien commun que nous avons ? À vous de voir et de comprendre combien l’heure est grave.
Lansine Coulibaly
LE COMBAT