Dans une lettre en date du 14 mai 2018, le Comité Exécutif National du Syndicat National de l’Enseignement du Supérieur (CEN-SNESUP), a saisit le premier Ministre Soumeylou Boubèye Maiga pour son implication personnelle dans la nomination du nouveau directeur de l’ENI-ABT (Ecole Nationale d’Ingénieurs Abderahamane Baba Touré). Nous sommes au regret, stipule la lettre, de constater l’arrêt des activités pédagogiques à l’ENI-ABT depuis le 3 avril 2018 pour des raisons de lenteur coupable dans la nomination du nouveau Directeur Général après l’appel à candidature et le choix des trois meilleurs candidats par la commission parmi lesquels le Ministre chargé de l’Enseignement Supérieur doit nommer un candidat à la tête de cette école comme cela fut le cas pour les autres Grandes Ecoles.

En effet, poursuit la lettre, la lenteur chronique dans la nomination du nouveau Directeur de l’ENI-ABT s’explique par une tentative dangereuse de violation du décret N°10-525/P-RM du 21 septembre 2010 fixant les modalités de fonctionnement de l’ENI-ABT qui limite le mandat à cinq ans renouvelable une fois.

Le Directeur Général sortant de l’ENI-ABT, souligne le BEN-SNESUP, ne cesse de s’agiter pour créer du désordre alors qu’il a été disqualifié comme bien d’autres candidats au cours du processus de choix des trois meilleurs candidats.

Malheureusement, regrette le Snesup, les différentes lettres du comité Snesup de l’ENI-ABT adressées à Madame le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique sont restées sans suite. L’inaction de Madame le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a conduit l’ENI-ABT, dans une situation d’impasse et a amené le comité SNESUP à  déclencher l’arrêt des activités pédagogiques depuis e 3 avril 2018 pour exiger la nomination immédiate d’un nouveau Directeur Général conformément au décret de fonctionnement de cette école.

Hadama B. Fofana

Source: Le Républicain