“Le danger que l’on pressent, mais que l’on ne voit pas, est celui qui trouble le plus.”, dit-on. Alors, presqu’humilié à la poste, M. Wandé Diakité, on ne sait, par quelle magie s’est retrouvé à la tête du VSOS.
Depuis, c’est la croix et la bannière pour tout ce qui y bouge. Pour crier leur ras-le-bol face à cette situation, un groupe de responsables a invité la presse à la direction du VSOS à Torokorobougou le dimanche 30 avril 2017.
En appelant la presse, ces cadres et autres travailleurs en avait gros sur le cœur. Ce qui du coup, montre que rien ne va plus à la direction nationale de SOS Village d’enfant du Mali.
En effet, selon les conférenciers, ils ne veulent plus travailler avec M. Wandé DIAKITE pour son comportement régionaliste, son arrogance, son mépris et son népotisme. Le collectif des cadres et collaborateurs mécontents du management du directeur national, M. Wandé DIAKITE, dénonce son incompétence et sa mauvaise gestion. Aussi, il accuse le conseil d’administration (CA) de l’Association, de pratiquer du régionalisme et du népotisme dans le recrutement de nouveaux agents et dans l’avancement des travailleurs.
Pour sauver leur organisation et offrir un meilleur avenir aux enfants de l’association, le collectif demande purement et simplement la révocation de M. Wandé DIAKITE et la dissolution du conseil d’administration. L’annonce a été faite par les membres du collectif, lors d’une rencontre avec les hommes de la presse. C’était ce dimanche 30 avril, dans la salle de réunion de la direction nationale de l’AMVESOS (Association Malienne des Villages d’Enfants SOS). Sis à Torokorobougou, en commune VI du district de Bamako.
Comme pendant son séjour à la tête de l’office national des postes, M. Wandé DIAKITE débarque à la tête de la direction nationale de l’Association Malienne des Villages d’Enfants SOS (AMVESOS) avec les mêmes pratiques : népotisme, utilisation des moyens de l’association à des fins personnelles, octroi de marchés à ses proches sans aucune forme de procédure légale, violences verbales, menace de licenciement abusif entre autres.
Après avoir été témoins, de la méthode de gestion peu orthodoxe de leur nouveau directeur national, et soucieux de l’avenir de leur structure, certains cadres se sont levés contre ces pratiques.
Le 22 mars dernier, ils ont alors adressé au président du Conseil d’Administration de (l’AMVESOS) une lettre. Dans laquelle, ils dénoncent les faits de leur directeur. Voici le contenu de la lettre :
“A la nomination de M. DIAKITE comme directeur national, l’organisation a connu un très grand recul : d’une organisation professionnelle, on se retrouve à une organisation politisée. Entre autres, mauvaise communication avec ses collaborateurs : manque de respect des autres, écart de langage, violences verbales, menaces de licenciement, mesquineries… ; empêchement des collaborateurs à atteindre les objectifs professionnels : arrêt des missions de supervision dans les Programmes de Renforcement de la Famille (PRF), refus de signer les chèques que les jeudis… ; utilisation des moyens de SOS Village d’Enfants Mali à d’autres fins ; manque d’amour pour les enfants et jeunes SOS ; attribution de marché en porte à faux avec les procédures en vigueur ; taux élevé du turn-over en 2016 et 2017 ; harcèlement moral des collaborateurs portant atteinte à leur droit et à leur dignité…”
La lettre est signée par M. Ousmane KONATE, Coordinateur National Accueil Familial et de l’Education, Sekou Salah NIANGADO, Conseiller National Ressources Humaines, M. Checkna TRAORE, Coordinateur National TIC, Amadou COULIBALY, Conseiller National en Développement Programme, Malle CISSE, Conseiller National en Protection de l’Enfant et Plaidoyer, Seriba BAGAYOGO, comptable Bureau National, Ezéchiel COULIBALY, Coordinateur NEXT ECONOMY et huit autres personnes, tous personnels de la direction nationale.
Le Président du Conseil D’administration de l’AMVESOS, Pr Mamadou Marouf KEÏTA, juge que la lettre ne lui est pas parvenue par la procédure normale.
En conséquence, il l’a rejette et demande aux émetteurs d’en informer d’abord leur directeur. C’est-à-dire M. Wandé DIAKITE. Aussitôt que ce dernier fut informé, à son tour, il rédige des lettres de demande d’explication à chacun des signataires de la lettre de dénonciation des faits. Dans laquelle, il les accuse d’immixtion dans ces tâches.
Selon M. Abdoulaye KONE, un surveillant des locaux depuis plus de 20 ans : “Sans nous avertir, le vendredi 28 avril dernier, le directeur national, M. Wandé DIAKITE, accompagné du président du Conseil d’Administration, Pr Mamadou Marouf KEÏTA viennent avec certaines personnes pour nous remplacer. On a dit que ça ne se fait pas comme ça. On ne peut pas venir nous remplacer comme ça, comme des objets. Si ce n’était pas l’intervention de certaines personnes du quartier, ça allait finir par un bain de sang”.
Aujourd’hui, l’atmosphère est très tendue dans la direction de l’AMVSOS entre les employés et le directeur. L’incorrigible Wandé qui est encore à la manette. Une chose est sûre, pour atteindre leurs objectifs, les cadres et les collaborateurs mécontents du management de M. DIAKITÉ, comptent user de tous les moyens possibles et légaux.
Sory Ibrahim TRAORE
Source: Zénith Balé