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Va-t-on vers la fin de l’opération «Barkhane» au Sahel ?

Dans la foulée de l’opération «Serval» lancée au Mali il y a cinq ans, «Barkhane» a été mise en place pour lutter contre les groupes armés terroristes (GAT) sur un territoire vaste comme l’Europe couvrant cinq pays sahéliens (Burkina Faso, Mauritanie, Mali, Niger, Tchad). Un dispositif de 4500 militaires qui montre aujourd’hui ses limites, alors que la violence se focalise sur le centre du Mali.

Quel est le contexte actuel?
«Nous ne faisons que contenir la menace terroriste. Nous obtenons certes des succès tactiques mais nous ne parvenons pas à les transformer en succès stratégiques car la lutte militaire ne suffit pas. On n’arrivera à rien au Sahel sans une action résolue dans le champ politique, diplomatique et du développement.» Ce constat d’un chef militaire de «Barkhane» illustre le double visage de l’opération. Côté face, un creuset d’expérience militaire sans pareil, une excellence opérationnelle manifeste et des défis logistiques relevés quotidiennement. «Vous faites l’admiration de la France et des Français», a dit à ses hommes le général Jean-Pierre Bosser, le chef d’état-major de l’armée de terre, le 1er février, à Gao, au Mali. Côté pile, une force de 4500 hommes sous tension intervenant dans un environnement qui s’est dégradé, du fait notamment de temporalités discordantes: le temps des militaires, qui s’efforcent de faire front, le temps des diplomates, impuissants à raviver un processus de paix moribond, le temps des politiques, rivés à leurs échéances de court terme, comme au Mali, où l’élection présidentielle est prévue pour juillet. Bien des écueils donc, face aux trafiquants et aux djihadistes qui ont pour eux le temps long.

 

Le Figaro

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